Carnet route Galapagos

C’est parti pour de nouvelles aventures et découvertes !

Au programme :

  • Flâner dans le vieux Quito, à la découverte des vieilles églises et de 5 siècles de passé colonial
  • Après la ligne du pôle Nord, du tropic du capricorne ou de l’antarctique, franchir symboliquement la ligne de l’équateur (latitude 0)
  • Contempler les paysages uniques et explorer l’exceptionnelle faune terrestre et sous marine des Galapagos
  • Se mêler à la foule sur le marché aux bestiaux d’Ottavalo
  • Vivre dans une communauté indienne
  • Déguster avec nos hôtes pour manger le fameux Hornado de chancho (cochon grillé)
  • vivre au rythme d’une hacienda entre pâturages et cabalgadas (ballades à cheval)
  • Etc.

Jour 1 – 4h du mat, peu d’heure de sommeil à notre actif, nous claquons des dents…frisson matinale, excitation … Ca y est c’est le départ, Equateur, Galapagos nous voilà!
Paris/Amsterdam/Quito un peu plus d’une dizaines d’heures de voyage, mais à chacun ses rêves, ses délires… Nous, après un été au pôle nord, la tendance nature et grands espaces nous habite toujours, voire encore plus.

Jour 2 – Atterrissage à 15h15 heure locale ( avec une heure d’avance, du jamais vu), il faut d’entrée s’acclimater à l’altitude (Quito est déjà à 2850m), se rebrancher sur l’espagnol ou l’anglais, encaisser le décalage horaire (6h), s’adapter au climat équatorial…mais quel bonheur de découvrir de nouveaux horizons. Le trajet de l’aéroport à notre casa, nous plonge déjà dans des paysages superbes, où les nuages s’accrochent aux montagnes, tout comme les villages d’ailleurs.

Installation à la casa El Eden dans le vieux Quito. Blanca et Mario (nos hôtes) nous accueillent dans une bâtisse extraordinaire, tout en bois avec un patio, un puit de lumière révélant toutes les boiseries et les couleurs des façades, une merveille architecturale.

On goute aux premiers orages du climat équatorial. Il fait chaud mais très humide. Bien que complètement fracas avec le décalage horaire (il est déjà 22h pour notre organisme), nous partons explorer le vieux Quito sous des trombes d’eau. Sur l’équateur la nuit tombe d’un coup à 18h, ce qui nous laisse juste le temps de flâner dans les rues, de découvrir les monuments mis en valeur par les lumières. On finit la soirée dans une restaurant indiqué par Camille,  » le secundo » qui ravit nos papilles (mention « S » spéciale pour le ceviche, un pur délice) mais nous n’aspirons qu’à une chose : nous coucher. Extinction des feux à 3h35 heure parisienne, on a pas mal résister pour se caler aux rythmes locaux.

jour 3

imageLe décalage horaire aidant, départ matinal pour le volcan Pichincha. Le teleferico nous hisse à plus de 4000m d’altitude. La vue est grandiose, même si la ville tout en bas reste dans les nuages. La capitale semble soumise à la puissance de la lumière andine, comme aspirée dans les nuages. Difficile de trouver des reliefs plus bosselés, paysages accidentés, la ville paraît agrippée aux montagnes, entourée de volcans (comme une menace permanente pour les habitants). Un vertige qui nous donne des ailes et des frissons car il fait pas bien chaud la haut dans les nuages, il faut le dire.
Le mal des montagnes nous oblige à redescendre plus vite que prévu. Je m’endors en marchant, mot de tête violents, nausée… Bref tous les signes sont là. Le fait de s’endormir nous alerte, seule solution redescendre pour respirer et oxygéner correctement le cerveau.

Le baroque de la vieille ville de Quito est sublimé dans la pierre de ces multiples églises et palais. A ne pas manquer, la plaza San Francisco, la Compania, plaza independencia etc. On aime flâner dans les ruelles étroites, bordées de maisons blanches, mais on aime moins les montées et à Quito y’a peu de trajet à plat. Les taxis ou bus nous aident bien.

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Quito

La pauvreté et la mendicité sont à chaque coin de rue engendrant malheureusement des agressions. Il nous a été fortement redemandé d’être vigilants. Pour le moment nous n’avons rien vu de tel, les habitants nous acceuillent plutôt chaleureusement.

Quito

Ce soir, nous sommes invités invités pour nos 30 ans de mariage dans le célèbre restaurant le Theatrum. Un décor de théâtre pour cette grande table de Quito bien connue. Un brin guindé, surtout pour nous touristes en pantalon de rando. Mais là pas le choix, on a que ca ! Malheureusement le mal des montagnes me tient toujours et je ne peux apprécier à sa juste valeur ce moment.

Jour 4 – Journée de transit. Quito/Galapagos.
Bien malade pour ma part. Impossible de me remettre du mal des montagnes. Difficile de voyager dans ces conditions. Espérons que de revenir à des altitudes moindres m’aide à me remettre. Mais ca y est, nous y sommes. Nous voilà en transit sur l’île de Baltra où nous attendons notre avionnette. La chaleur nous saisie sur le tarmac et le passage des douanes ici, ça rigole pas. Pour seul paysage devant l’aéroport, les cactus.
Après 3h d’attente, nous sommes récompensés par un transit en avionnette et le plaisir d’arriver au bord de la mer.
Chambre donnant directement sur la plage, plouf dans la piscine et promenade au milieu des iguanes. Repos bien mérité et vivement demain pour notre première découverte marine.

iles

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Iguane île isabela

Isabella est une île de 130km de long (la plus longue des Galapagos). On y compte 6 volcans que nous avons pu en partie apercevoir lors de notre arrivée en avionnette. La lave couvre pratiquement la totalité de l’île très aride.
Puerto villamil est un petit village tranquille comme on les aime. Une grande plage de sable blanc borde le village, les terrasses avec les hamacs nous accueillent pour siroter un jus de fruit frais. C’est un bled paumé, tout y semble rustique mais quel charme, on adore !

Jour 5 – On démarre cette nouvelle journée en mer, sur le site de Las Tintoreras, idéal pour l’observation de la faune aquatique : lions de mer nonchalamment installés sur les bancs de la plage (et qui piquent toutes les places), oiseaux flânant sur les roches, pingouins, les fous à pattes bleues, tortues en quête d’un courant…

Lion de mer

En route nous débarquons sur un sentier qui nous conduit vers un canal où nous observons les requins de roche en nombre, crabes et iguanes marins. Il aurait été préférables d’appeler cette île, l’île aux iguanes et non l’île aux requins. Ne pas marcher juste avec l’œil sur l’objectif, car des iguanes ici c’est par milliers, de toutes les tailles et toutes les couleurs.
Après cette escapade pédestre nous reprenons le bateau pour rejoindre un site de snorkeling. La c’est fabuleux, on nage avec les tortues, un moment magique. On ne se lasse pas de leur nage majestueuse.

Le fou à pattes bleues

Après une restauration bien méritée dans le village (menu complet : soupe, plat, dessert et jus frais pour 6 €), nous louons des vélos pour partir à la découverte des tortues terrestres. Dur dur de pédaler dans le sable et comme d’habitude je râle. J’ai pris l’habitude du vélo avec assistance électrique et la c’est pas la même chanson. Nous entrons dans le parque Los humedales et Muro de Las Lagrimas pour notre balade. Le sentier se partage entre plages désertes d’un côté et la mangrove de l’autre. Il fait très très chaud ce qui rend la découverte moins facile. Le matin est sûrement préférable pour ce genre d’escapade et l’eau plus qu’indispensable. Finalement nous n’allons pas jusqu’au bout et nous rebroussons chemin sans avoir vu les tortues terrestres. Ça sera pour une prochaine fois.

Ici en Equateur, l’une des spécialités est le Ceviche. C’est plus qu’un plat, c’est un véritable emblème culinaire. Une marinade au citron vert, oignon rouge poivron, coriandre, piment avec au choix poisson, crevettes, langouste etc. Le meilleur que l’on est mangé jusqu’ici était à base de lait de tigre, citronnelle, coriandre. En tout cas, on ne s’en lasse pas et par cette chaleur, on apprécie tout particulièrement. Que vous dire, si ce n’est vous faire rêrver d’un céviche à la langouste, un kif total !

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Ceviche

jour 6 – Ce matin, ballade matinale dans la mangrove. Il fait une chaleur étouffante et on apprécie d’être un peu à l’ombre. Les flamands roses viennent nous saluer et danser. Plaisir des photos avec leurs reflets dans l’eau quelque peu soufrée.

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Après une petite marche, nous arrivons au centro de crianza de tortuguas gigantes. Un centre de réintroduction des tortues. Suite à l’éruption du volcan, l’espèce géante était menacée d’extinction. Ils ont sauvé 18 individus mâles et femelles et créé le centre de reproduction pour les réintroduire dans la nature au fur et à mesure. Maintenant on les croise au détour des chemins.

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Après ce réveil matinal, départ pour une nouvelle journée en mer avec au programme, les tunnels de lave, l’ensemble des animaux des Galapagos, snorkeling.

Tunnels de lave
S’il y a des jours grandioses où le temps semble s’arrêter, celui en est un. Le spectacle des tunnels de lave est saisissant, à vous couper le souffle. La nature domine l’homme et vous accueille sur son territoire. La ville vous semble bien loin, et on n’a pas assez de nos yeux pour en profiter. C’est un site entièrement protégé de toute exploitation humaine (en dehors de visites avec un guide). La tranquillité habite ce lieu, et les animaux sont sans appréhension. Les guides sont extras et la navigation pas facile pour ne pas heurter des roches de lave (quelque part ca nous rappelle le pôle nord avec les icebergs). Ils connaissent bien les lieux et arrivent à nous en faire profiter au maximum. Nous sommes habités par la silence, les yeux grands écarquillés, c’est SUBLIME !
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Pour le snorkeling, on ne se lassera jamais de nager avec les tortues, avec les requins faut voir.

Tortue marine

La navigation du retour, nous offre le spectacle dansant des raies à la surface de l’eau.

La danse des raies
Pour info la journée s’est réalisée avec les guides de Isabela Dive Center, que nous recommandons chaleureusement.
Après une journée aussi idyllique que ca, pause apéro dans un bar les pieds dans le sable, histoire de prolonger ce moment magique. On fini au top avec une soirée langoustes. On est vraiment malheureux ici !

jour 7 – Nous reprenons notre avionnette pour nous rendre sur l’île de Santa Cruz, la plus peuplée des Galapagos (11500 habitants). Après le bus local, le bac et le transfert, nous arrivons à Puerto Ayora. Avant de s’installer dans notre écolodge, nous détournons notre route vers le centre de Darwin. Il paraît que les tortues sont plus visibles le matin. Ce centre abrite les tortues géantes et protège leur procréation, avant de les élever pour les relâcher dans la nature. Rien de bien plus que la ferme que nous avions visité sur Isabela, si ce n’est les différentes espèces. Bref assez décevant.
Il fait chaud, très chaud. On rejoins non sans hâte notre hébergement avec plouf obligatoire pour l’après midi et visite du village. Demain grande journée de navigation, donc Noël calme au programme.

jour 8 – journée sur l’Isla Plaza. Des paysages grandioses aux multiples couleurs, photos telles des cartes postales, nos copains animaux dont on ne se lasse pas… Que dire  d’autre, si ce n’est que les photos se passeront de commentaires.

Isla Plazas

Jour 9- Isla Seymour Norte. Découverte des splendides frégates mâles gonflant leur gorge rouge lors de l’appel de la femelle. Aussi étonnant que superbe à voir.

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jour 10 – Changement de décor radical, fini la chaleur, place aux cheminées dans chaque pièce, nous voici de retour sur le continent près d’Otavalo. Nous hébergeons dans une hacienda qui fut un ancien monastère. Le décor est pour le moins surprenant, mais on ressens un calme au milieu de la verdure assez intense. L’hacienda est nichée à presque 2900m d’altitude et dominée par les silhouettes massives et splendides des volcans Mama Cotacachi et Tabla Imbabura représentant respectivement la mère et le père protecteurs pour les indiens.

Jour 11– Nous partons pour une journée avec un guide à la rencontre des communautés indiennes : celle qui fabrique les incontournables chapeaux, celle qui tisse, celle qui fabrique les instruments de musiques etc. Pour cette dernière, il s’agit d’une famille de musiciens et nous pourrons d’ailleurs assister à une petite démonstration. Top, ambiance très sympa.

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Ici, nous ne pouvions louper Otavalo et son célèbre marché artisanal, haut en couleurs. On y passe une heure ou 2, pour le plaisir des photos et ramener qq souvenirs.

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Marché otavalo

Non loin d’otavalo, nous faisons halte à la cascade Peguche qui se niche dans une forêt d’eucalyptus. Ce site sert régulièrement aux rites d’inti Raymi (la fête du soleil).

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On zappera la ville de San Antonio qui pour nous n’a pas eu grand intérêt. Ville où l’on travaille le bois, mais on va dire essentiellement les « bondieuseries » et c’est pas trop notre truc.

Mais n’oublions notre pause de midi dans un restaurant très local, où nous testons le cochon noir cuisiné en mode rustique, servi avec un assortiment de mais et la super boisson  » la chicha » (jus de mais fermenté). Tout un programme gastronomique, les goûts et les couleurs, ça ne se discutent pas !

Jour 12 – Nous finissons notre séjour vers Cotacachi dont le nom évoque à la fois une terre indienne et un volcan de plus à grimper. C’est aussi une ville connue pour son cuir. La rue principale regorge de boutiques très intéressantes pour les amateurs.

Nous sommes accueillis par la communauté AYLLU KAWSAY. On nous propose avant tout une tisane pour éviter le mal des montagnes. Perso beurk, mais Bruno a bien aimé. Visite et explications des terres et des cultures, des différentes plantes utilisées, artisanat… Et très belle démonstration de l’extraction des fibres de l’aloès Vera pour les usages du quotidien, y compris pour faire des chaussures de l’équivalent de nos espadrilles.

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Amaranto

Amaranto

Quinoa

Quinoa

Pour clore cette matinée de découvertes, nous partageons le repas avec une partie de la communauté. Soupe à la quinoa, suivi d’un plat typique composé de mais, pomme de terre, fève,fromage, salade. Après ça, c’est certain on a plus faim. Bon on était pas à l’aise, car l’autre plat possible était le cochon d’Inde, que nous venions d’admirer à la ferme.

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On continue notre route vers la laguna de Cuicocha. À 3068m d’altitude, c’est un très beau lac de cratère occupant le fond d’une caldeira qui s’est formée il y a plus de 3000 ans. Au centre des eaux d’un bleu profond tirant sur le vert, émergent 2 îles d’origine volcanique et dont l’une a la forme d’un cochon d’Inde d’où son nom. Un sentier offre la possibilité de faire le tour du cratère par les crêtes, mais bon il faut compter 4 à 5h de marche. Sinon on nous propose le tour du lac en bateau. Allez on y va , un peu poussé par notre guide. Flop flop, l’attrape couillon dans toute sa splendeur. Mais bon on va pas se plaindre, ce fut une superbe journée.

Jour 13 – Ça y est ce splendide voyage touche à sa fin. Mais avant de nous rendre à l’aéroport, nous passons sur le site de  Cayambé où se trouve le monument de la ligne de l’équateur (museo de la cultura Solar). Ainsi nous pouvons avoir un pied dans chaque hémisphère (Photo oblige!). Il s’agit d’un petit site éducatif où via une association, nous recevons toutes les informations sur la vraie ligne de l’équateur et le point 0°. Une halte vraiment très intéressante, avec des jeunes passionnés dans la transmission de leur savoir.

Jour 14/15 . Retour sur la terre française. Nous sortons les palmes de la valise pour affronter la neige.

Un voyage extraordinaire co-construit avec Voyageurs du monde. Un grand merci à Camille, Paola et toute l’équipe pour tous ces moments magiques.