C’est parti pour 10:50 de voyage dans la bétaillère, 9480 km à parcourir. Le timing est peu propice au petit somme et Air Thaï prévoit peu de films en français. Heureusement on en a téléchargé quelques uns pour passer le temps. Et oui pas encore envie de se plonger dans l’anglais ! C’est parti pour de longues heures qui vont s’égrener très lentement.
6:00 à nous Bangkok
Finalement, ça a du bon de bosser le WE précédent le départ. Pour ma part j’ai dormi tt le trajet en me réveillant quand l’hôtesse amène le petit déjeuner. Nous voilà à Bangkok, décalqués par le décalage horaire. 6:00 du mat pour nous et 24:00 pour nos petits corps épuisés. Notre guide « Montri » nous accueille à l’aéroport. Ouh lui, il a pas passé une nuit dans l’avion et il nous débite un certains nb d’infos que nos petits cerveaux endormis ont du mal à assembler.
En même temps, nous découvrons Bangkok et sa sacré réputation pour ses longues heures de congestion, n’est pas un mythe. Circuler paraît à la fois chaotique et périlleux.
Nous arrivons tant bien que mal à notre hôtel. Allez, on pique un petit roupillon de 2h, histoire de se caler avant de partir à la découverte de cette ville moderne trépidante et sophistiquée.
Bangkok tire sa fierté de ses nombreux temples fascinants dispersés dans tous les recoins de la capitale, mais ça nous le feront avec notre guide dès demain. Cet après midi nous découvrons quelques quartiers et nous faisons connaissance avec la vie thaïlandaise.
Ici c’est un mélange de BMW et Mercedes derniers modèles, de pick-up brinquebalants, d’autobus à peine visibles au milieu de leurs gaz d’échappement, de tuk-tuks acrobates, de petites échoppes, de marchés populaires… et d’une foule dense, fluide, bigarrée, asiatique. L’exotisme avec un grand « E », assené en surdose. Urbanistes sensibles, n’approchez pas ou évitez!
De novembre à février, ici c’est l’hiver. C’est-à-dire qu’il fait de 24 à 28°, avec un beau ciel bleu. On a même une agréable petite brise en fin de journée qui a limité notre plouf dans la piscine, sauf pour Nono le super courageux.
Les jambes commencent à être bien lourdes, le lit nous appelle mais nous devons encore résister pour prendre le pli du décalage horaire.
BANGKOK
Notre matinée commence par le splendide Palais Royal, fondé par Rama 1, premier roi de la dynastie actuelle (dynastie Chakri) lorsqu’il déplaça la capitale de Thonburi à Bangkok. Tout au long des règnes successifs, de nombreux bâtiments ont été ajoutés au Palais ce qui lui confère un caractère de relique des influences culturelles des deux derniers siècles. Au cœur du site, le Wat Phra Kaew, temple du Bouddha d’Émeraude. Ce magnifique Bouddha à l’origine mystérieuse est sans nul doute le plus sacré du pays.
Le musée des barges royales est quant à lui, un lieu étonnant, où dans un hangar stationnent les très longues et majestueuses embarcations. Mesurant en moyenne 28m pour les plus petites et 45m pour les plus grandes, ce qui montre ici un des aspects de la puissance royale. Les barges sont toutes d’une rare finesse, c’est tout un art ancestrale là sous un hangar, perdu au milieu des flots.
Retour sur la terre ferme. Nous empruntons une contre aller qui longe la rivière où échoppes et habitations se mélangent. Jamais nous ne nous serions aventurés seuls si Montry notre guide, qui connaissait l’endroit ne nous invitait pas à le suivre, en nous affirmant que c’était les meilleurs nouilles sautées du coin. Assis sur les tabourets en plastique (qui supportent difficilement notre poids) dans une salle plus que rustique, nous savourons notre plat. Effectivement, c’est délicieux. J’entends d’ici les copains nous traiter de fous, mais visiblement nos estomacs supportent très bien.
Allez, après un temps de récupération, nous voilà repartis pour Bangkok by night. Direction un pier (quai) pour embarquer à bord des bateaux navettes. Bon mais c’est pas simple cette histoire. Y a des embarcadères partout, on connaît pas le numéro de notre ligne et aucun plan nul part. Pas simple non plus de se repérer surtout quand on a acheté un guide pourri. Avec l’aide d’un compatriote, nous finissons par embarquer sur la ligne orange, pour aller je ne sais où, enfin si, du côté du palais, histoire d’admirer les lumières qui se reflètent dans la rivière. Le spectacle est au rendez vous, la marche aussi, car le débarquement s’est fait beaucoup plus loin que nous l’imaginions. Nous nous trouvons un resto avec vue imprenable sur le palais de l’aube tout éclairé. Cette fois c’est les petits plats dans les grands, enfin pas trop grand quand même.
Le retour se négocie en TUKS TUKS. Ici ils sont une véritable institution et ça fait partie de l’aventure. Il paraît que les jeunes conducteurs sont fous fous ou du moins carburent en slalomant entre les voitures. Réputation vérifiée! On a dû sauver au moins trois de nos vies en une soirée ! Finalement on arrive sains et saufs. Journée bien remplie. Pas encore très bien recaler mais ils nous faut vraiment dormir car demain, nous nous levons aux aurores pour les marchés flottants.
Bangkok – Damnoen Saduak – Kanchanaburi
Départ à 7h00 pour le marché flottant de Damnoen Saduak. Il faut être matinal pour y découvrir plus d’authenticité et éviter la chaleur. Sur la route, on profite du paysage entre les marais salants et les étales de sel dans une campagne luxuriante.
Nous embarquons à bord d’une pirogue à moteur pour arriver jusqu’au marché. Il fait frais de bon matin, mais la lumière est superbe. C’est l’un des marchés les plus populaires mais il est devenu surtout touristique. Pour autant nos yeux prennent plaisir à regarder chaque vendeur ambulant sur sa barque colorée. Le défilé des bateaux de fruits exotiques, de légumes, de poissons, de crustacés sur les embarcations nous mettent en appétit. Les bateaux se croisent en créant parfois un bouchon…et oui en Thaïlande même sur l’eau on subit le traffic. Une belle découverte et une chouette balade dans ce marché ! Même si nous sommes nombreux à venir du monde entier, Damnoen Saduak vaut le détour.
Notre voyage à travers la Thaïlande nous amène à Kanchanaburi, avec ses montagnes environnantes, ses vallées, ses rivières, ses champs de cultures. Nous déjeunons dans un restaurant local près de Tham Krasae. Impossible de ne pas passer par le pont de la rivière kwai. Là nous décidons de prendre le train de la mort (avec une pensée pour mon pote Patrick). Mais nous ne risquons vraiment pas nos vies, même si le train passe au dessus du vide en raclant de l’autre côté. Le Chemin de fer de la Mort c’est le surnom donné à la ligne qui a été tracée par les Japonais entre Bangkok (Thaïlande) et Rangoon (Birmanie) durant leur occupation de la région lors de la Seconde Guerre mondiale. Pour ce faire, ils ont enrôlés près de 250 000 travailleurs forcés. On estime que sa construction a coûté la vie à 90 000 civils et 16 000 prisonniers de guerre alliés, morts d’épuisement, de famine et de maladie.
Encore une journée bien remplie, haute en couleurs et en émotions. Et pourtant pour nous rendre à notre hôtel, il nous faut encore naviguer environ 15mn, entre des paroies rocheuses et verdoyantes. Situé au cœur de la forêt, au bord de la rivière Kwaï, nous passerons la nuit, loin des bruits de la ville et en pleine nature. Allez premier massage thaï au programme pour faire disparaître la douleur de nos jambes bien lourdes et nous préparer pour la randonnée de demain dans le parc naturel d’Erawan.
Kanchanaburi – Erawan – Ayutthaya
Aujourd’hui route pour le parc National d’Erawan qui compte une des plus belles chutes d’eau du Royaume accessible.7 niveaux se succèdent avec des chutes et des bassins d’eau turquoise. Simplement sublime, même si ça grimpe bien. Des escaliers de géant (bizarre les thaïlandais sont plutôt petits), des racines partout sur votre chemin, des cailloux bien lisses, polis par l’eau… Heureusement nous sommes partis équipés avec les bonnes chaussures de rando. Je dis ça, mais les locaux montent en tong voire pieds nus. Quelle chochotte que nous sommes ! Mais bon, mieux vaut être équipé que de visiter les hôpitaux locaux, non ?
Il fait chaud, même dans les sous bois. De fait, un rafraichissement dans des eaux bleu cristal au cœur de la jungle s’impose. Les carpes viennent te mordiller, sensation étrange, dire que certains payent pour ça. Pour la descente, les cuisses en prennent un coup, pas sur que demain nous ne souffrons pas trop sur nos vélos.
Soudain des bruits au dessus de nos têtes, des branches qui tombent. Les macaques sont là, à nous épier, voire posent pour la photo. Une matinée dans la nature bien sympa. En plus, petite astuce indiquée par notre guide, pour éviter les km de marche d’approche, des voiturettes sont proposées par le parc. Cool, on apprécie et on fait les fainéants pour le retour.
Après cet effort, nous reprenons la voiture pour Ayutthaya. En route on s’arrête dans un restaurant local (5€ pour 2) et nous tentons le saté et un poulet curry. Pas très pimenté dit la dame. Moi personnellement j’ai plus de gorge, plus de langue dès la première bouchée. En fin de journée (la route est longue) nous arrivons à Ayutthaya capitale du royaume de Siam, jusqu’à sa destruction par les birmans au 18ème siècle et le transfert de la capitale à Bangkok.
La classe, un hôtel de ouf nous attend pour récupérer de ces heures de route . Iudia river hôtel à conseiller, vue imprenable sur les ruines et la rivière.
Ayutthaya – Bangkok
Ce matin nous enfourchons les vélos pour visiter Ayutthaya mais avant le départ, notre guide nous propose déjà une pause savoureuse, avec une spécialité purement locale, le Sai Mai, sorte de crêpe de riz que l’on roule autour de sucre cristallisé. Excellent ! Une pensée pour notre copine allergique au gluten et qui pourrait volontiers trouver plaisir avec ce dessert.
Ayutthaya compte de merveilleux vestiges de cette période fastueuse où le Royaume du Siam entretenait des relations étroites avec la France, et notamment le Roi Louis 14. Visite du Wat Mahathat, et sa fameuse tête de Bouddha enserrée dans les branches d’un Banyan, le Wat Ratburana et son chedi de style Khmer. Le Wat Sri Samphet , ou encore le Mongkol Bophit et son Bouddha de bronze, ainsi que le majestueux Wat Chai Watanaram au bord du fleuve.
Ses vestiges, caractérisés par les prangs, ou tours-reliquaires, et par des monastères aux proportions gigantesques, donnent une idée de cette splendeur passée. Certaines tours penchent tellement qu’on croirait la tour de Pise, ou qu’elles vont s’écrouler à notre passage. Moi qui ne suit pas du tout histoire, je me laisse envoûter en déambulant au milieu de ces vestiges du XIII siècle, des pierres rouges, les hauteurs, l’architecture … tout paraît gigantesque et démesuré. Bref une petite escale qui vaut le détour et la découverte d’Ayuttaya en vélo ça change un peu. Par contre aujourd’hui, même en période d’hiver ça tape dur (32° à l’ombre). Boire boire boire…voilà notre leitmotiv.
Dernier repas typique avec Montry et Ram avant de reprendre la route pour Bangkok car demain départ pour le grand nord de la Thaïlande vers Chiang Mai nommée la rose de la Thaïlande. Mais avant petite croisière nocturne sur un bateau typique Tahsaneeya nava (ancienne barge à riz) pour un Bangkok by night.
De Bangkok nous garderons quelques scènes de vies (impossibles à résumer comme ça), comme par exemple : une famille de 5 personnes sur une même mobylette, des échafaudages en bambous (dont on ne sait pas bien comment ils tiennent) et pourtant ils sont réputés très solides ! On imagine même pas la tête des inspecteurs du travail français faisant une visite de chantier ici…, une échelle en bambou qui prend appui sur des dizaines de fils électriques, les chauffeurs de tuk tuks entrain de faire la sieste dans l’attente d’un client potentiel, la folie des conducteurs ( et oui la Thaïlande est dans le top 4 des pays les plus dangereux sur la route), y être piétons est déjà en soi un exercice particulier. Le fleuve est une artère plus apaisée que le centre ville, avec ses lignes de bateau-bus, ce qui nous permet de profiter du paysage et de se tenir à distance des gaz d’échappements. De plus les bateaux longue queue ont une charme fou.
Bangkok – Chiang Mai
สุขสันต์วันคริสต์มาส
Aujourd’hui en chemin vers l’aéroport, le ciel n’est pas bleu, un épais brouillard de pollution plane sur bangkok et entoure les grattes-ciel comme dans un voile de coton, impressionnant ce smog! Il faut dire qu’entre les gaz d’échappement et la chaleur, rien de plus normal. Aussi étonnant de voir les gens avec des masques, alors que le reste de l’hygiène est complètement oublié. Peut être n’avons nous pas encore compris ou assez appréhendé les fonctionnements locaux.
Ouf c’est dimanche, donc pour une fois pas d’embouteillage dans cette mégapole. Le transfert se passe sans encombre même si le guide nous avait prévu plus de 2h de marge.
Incroyable ce monde, en ce jour de noël, beaucoup partent en vacances ou rejoignent leur famille. Fourmillements et bruits sont presque épuisants surtout dans une langue que l’on ne comprend pas et aux sonorités quelque peu aiguës.
Une femme m’aborde, me demandant de toucher mes cheveux. Elle prend les boucles et tire dessus. Elle éclate de rire quand elle relâche la mèche et que la boucle se réforme. Elle me montre ses cheveux noirs, raides en ayant l’air triste. C’est vrai qu’ici une chevelure frisée est pour ainsi dire bien rare, voire inexistante.
Bien arrivés à Chiang Mai. La encore, on ne peut qu’apprécier la chambre réservée à banthai par Chang. Quel luxe! On pose vite nos bagages, profitons d’un appel de la nouvelle Zélande avec nos ptits kiwis et hop c’est parti à la découverte de cette ville de montagne. Le contraste avec Bangkok est saisissant.
Un peu d’histoire (rapide…) : Chiang Mai (signifiant “Nouvelle Ville”), fut édifiée à la fin du 13è siècle, sous le règne du roi Mengrai. La ville, forteresse carrée est protégée par d’une épaisse muraille, bordée de larges fossés (construits pour se protéger des attaques régulières des Birmans), dont le centre est un dédale de petites rues étroites, avec, bien sûr un marché! Ici c’est la campagne. Marché du dimanche oblige. Là c’est incroyable, chaque habitant étale son stand, y’en à partout, dans toutes les rues.
Les marchés en Thailande sont vraiment étonnants, à nos yeux d’occidentaux : vêtements, épices, décoration, tissus, objets ménagers, bijoux, étals de poissons entrain de sécher (ou dans des bassines remplies d’eau), légumes, viande, fruits : on trouve de tout et en grosses quantités (et les odeurs se mélangent bien !), dans des conditions d’hygiènes bien loin des nôtres. Parfois, entre deux présentoirs, ah tiens, y’a des portraits du Roi ici aussi!
Nous passons notre soirée de noël au centre culturel du vieux Chiang Mai avec un dîner « khantoke » soit un repas servi sur un plateau circulaire utilisés par les groupes ethniques, avec le spécialités du nord ( poulet rôti, porc au carry birman, chou sauté, porc à la tomate et à la pâte de piment, couenne craquante, concombre frais, bananes frites et enfin gâteaux de riz craquant, le tout servi avec 2 sortes de riz.
La soirée se prolonge avec des danses traditionnelles, folkloriques et montagnardes, exclusivement du nord (danse du sabre, danse du bobinage de la soie …).
Chiang Mai
Nous débutons notre journée par une rencontre avec la tribu des Mongs. Le premier flot des migrants Mongs est arrivé en Thaïlande au début de la guerre du Laos. Certains Mongs trouveront à l’issue des conflits refuge en Thaïlande, notamment dans le célèbre temple Wat Tham Krabok. Certains ont élu domicile dans les zones montagneuses au nord du pays, et font désormais partie intégrante de ce que les Thaïlandais appellent les « tribus des collines ».
En Thaïlande, où la situation des Hmongs est diamétralement opposée à celle des Mongs laotiens, le gouvernement encourage les jeunes à se scolariser et à s’insérer dans la dynamique de démarginalisation des minorités. Si ces initiatives se sont soldées par une amélioration drastique de la qualité de vie des Mongs, elles ont également sonné le glas de la langue et de plusieurs aspects de la tradition de ce peuple des collines.
En tout cas à notre plus grand bonheur, en marchant dans les ruelles, nous apercevons l’école. Je demande à notre guide si nous pouvons y entrer. Ici les portes sont ouvertes et nous pouvons aller à la rencontre des jeunes enfants et leurs 2 enseignantes. 2 salles prévues pour 18 enfants niveau maternelle, pas de chaise, pas de table. Assis à même de sol, il dessine, découpe des formes, courent partout et certains viennent nous serrer la main attirés aussi par la caméra. On ne s’attarde pas trop pour éviter de les déranger.
Ici le Doi Suthep est à Chiang Mai ce que la Tour Eiffel est à Paris. Au sommet de la montagne trône le temple du même nom, splendide pièce architecturale et un des temples les plus sacrés du pays. Un magnifique escalier avec une rampe en forme de Naga (serpent mythologique) permet d’atteindre son sommet et son Chedi recouvert d’or. 400 marches avec une foule incroyable nous ont fait préférer le départ en téléphérique pour atteindre le sommet! Nous pouvons profiter d’une vue imprenable sur Chiang, Mai et sa région mais la foule et le début d’overdose des temples ne nous font probablement pas apprécier ce site à sa juste valeur.
Chiang Mai 2
Ce matin les nuages cachent les montagnes de Chiang Mai. Il fait plus frais (21° seulement) et les moustiques aiment particulièrement cette atmosphère. Mais il faut se mettre en mode Warriors, car un cours intensif de cuisine thaï nous attend. Déguster les délices de la gastronomie Thaï c’est bien, mais apprendre comment les préparer en cuisine, c’est encore mieux. Ainsi nous nous initions aux bases de la cuisine thaïlandaise, concrètement comment préparer les sautés (les fameux pad-thai), les soupes, les pâtes de curry, les plats à base de curry, les desserts. Nous devons en une matinée préparer notre repas de midi avec 5 plats et un dessert. Ça semble très ambitieux quand même, mais c’est parti.
Nous démarrons par le marché local ou nous nous procurons tous les ingrédients nécessaires à cette journée derrière les fourneaux : poulet, crevettes, herbes variées et légumes en tout genre font partie de notre panier, et ces achats sont l’occasion de nous familiariser davantage avec les produits utiles à la préparation des plats du nord du pays, une cuisine bien particulière.
Chez notre hôte, nous enfilons notre tablier et commençons par tout découper. Puis tour à tour nous occupons la place du marmiton sous la’ direction de notre chef. Au programme soupe de champignons aux crevettes (tom yam kung) , poulet frit aux noix de cajous (Kai Pad Met Mamouang), pad thaï de poulet à l’ananas, pad thaï de porc, et pour finir un lait de coco à la banane.
Après avoir cuisiné toute la matinée, il est maintenant temps de passer à table. Nos créations sont succulentes, à s’en lécher les doigts. Miam, on ne parle pas la bouche pleine!
Cet après-midi prend une tournure atelier d’artisanat.
Le village de Bo Sang, aussi surnommé le village des ombrelles, se situe à 10 kilomètre de Chiang Mai. Pour fabriquer une ombrelle, un artisan a besoin de deux types de bois, le bambou pour la structure et le Po-sa pour le papier. L’intérêt de cette coopérative est que nous pouvons observer les différentes étapes de fabrication qui sont manuelles et basiques, chacun ayant un poste.
La structure des ombrelles et des éventails est composée de fines lamelles de bambou.
Ces bambous sont coupés et fendus pour réaliser les rayons des ombrelles et la structure des éventails.
Les baleines sont ensuite jointes entre elles avec une ficelle de coton pour que la structure reste flexible.
Ils collent ensuite le papier sur la structure, imperméabilisent les ombrelles et les éventails avec une sorte de résine de laque. Cinq couches y sont appliquées espacées chacune de deux heures.
Après séchage, le papier est ensuite teinté pour faire le fond des motifs.
Puis c’est le tour des artistes : chaque dessinateur décore ensuite l’ombrelle ou l’éventail dont il a la charge en suivant son inspiration. Les ombrelles sont peintes avec de la peinture à l’huile, les éventails avec de l’acrylique.
Nous prolongeons avec l’atelier de la soie. La encore nous pouvons observer le processus de fabrication de la soie, du ver à soie, puis l’extraction du coton de soie, la teinture, au tissage (chaque ouvrière tisse environ 4m de soie par jour). Impressionnant! Forcément tourisme oblige, s’en suit le magasin pour faire vos emplettes.
Pour le bois, nous nous sommes mal compris avec le chauffeur ou comme beaucoup de thaïlandais, il nous a emmené là où il voulait, c’est à dire chez les marchands.
Ce que nous retiendrons de Chiang Mai, c’est une ville extrêmement touristique où pour le dire plus crûment, tout est basé sur le tourisme. On s’attendait à des grands espaces dans les montagnes, mais toutes activités proposées ramènent une fois de plus au tourisme (rafting, treck, safari éléphants, marchés de jour comme de nuit etc.). S’extraire de ce champ d’activités semble très compliqué. Bref pas de rizière (alors que c’est la saison des récoltes), pas de découverte de l’agriculture etc.
C’est le point final pour Chiang Mai. Demain nous descendons dans le sud ouest, direction le parc national Khao Sok où là, la nature devrait être au rendez-vous.
Chiang Mai – Suratthani
Sonnée par une bonne intoxication alimentaire, aujourd’hui c’est tout doux et on marche au ralenti. Ça nous apprendra à vouloir faire une break avec la cuisine thaï, en préférant le rock burger café de Chiang Mai. Après une nuit bien mouvementée, nous prenons la route du sud vers le parc national de Khao sok. Enfin la nature! C’est une réserve naturelle du sud de la Thaïlande. Le parc naturel est constitué d’une jungle vierge dense, de formations karstiques calcaires en forme de tours et du lac artificiel Cheow Lan. Il abrite une faune et une flore rares comme la fleur parasite géante Rafflesia, des oiseaux Bucérotidés, des gibbons et des tigres. Nous resterons ici 3 nuits, avec au programme une exploration en canoë, à dos d’éléphant, à pieds etc.
Khao Sok – Chew Lake
Une journée aussi folle que claquante. Nos yeux ne pouvaient tout prendre tellement c’était beau. Nous voilà partis en bateau à longue queue sur le lac Cheow Lan. Tout autour de nous des immenses formations calacaires qui peuvent faire penser à la baie d’Halong. Paysages grandioses au milieu de cette jungle. Même si nous avions peur de la foule, vu le monde à l’embarcadère, une fois sur le lac’ tout le monde s’étale et on se retrouve pas tout seul mais presque pour profiter des différents sites.
Après une halte plouf et repas, nous repartons pour une randonnée à travers la jungle. Le produit anti moustique est de rigueur. Notre guide, grand passionné, nous montre le nid des tarentules, des scorpions… nous prolongeons cette balade en prenant un radeau jusqu’à une grotte de corail. Frontale en équipement, nous découvrons des merveilles.
Le Cheow lac prouve qu’il y a des endroits sur terre qui valent le déplacement malgré la déplorable emprunte carbone que nous laissons.
Khao Sok -Phuket-Koh Yao
Aujourd’hui nous partons à la rencontre des éléphants. De tout temps, les éléphants ont joué un rôle important dans la culture thaïlandaise, que ce soit par leur association à la royauté, à la religion, ou par leur utilisation pour les travaux forestiers ou militaires. Lorsqu’en 1989, le gouvernement interdit l’exploitation des forêts naturelles, des milliers de mahouts et éléphants se tournent, faute d’alternatives, vers le tourisme pour subvenir à leurs besoins. Beaucoup de camps sont décriés pour les conditions de dressage des animaux. L’idée là, n’est pas de choisir un camp où les animaux font le spectacle, mais bien de s’orienter vers un camp où nous partons à leur rencontre, afin de vivre une expérience en compagnie des pachydermes ces animaux emblématiques (nourriture, bain, ballade).
Au final nous n’avons pas été convaincu par le camp en terme de condition de vie pour les éléphants. La ballade s’est réalisée sur un parcours chaotique, dans une rivière où nous avions mal pour les pachydermes et les roches à enjambées toujours plus hautes. Même pendant le bain, il faut qu’ils remercient, qu’ils saluent…pourtant ce moment fut agréable ne serait ce que par le contact avec l’animal. Nous comprenons que le dressage peut être une survie pour les mahouts et qu’aujourdhui il n’y a plus d’habitat naturels pour les éléphants. Mais c’est pas pour autant que cela nous plait.
Une douche, une salade et hop c’est parti pour quelques heures de voiture. Direction Phuket puis l’île de Koh Yao yai. 2h30 de route cabossée dans notre minivan avec parfois des bonnes pluies tropicales. Il fait chaud très chaud, le taux d’humidité n’arrange rien. Nous finissons par arriver à notre embarcadère. Des bateaux deci delà, un café. La marrée est basse, mais comment allons nous embarquer? Et bien en enjambant de bateaux en bateaux avec nos sacs. Pas simple mais Check nous y sommes. Il est presque 17h et le soleil commence à décliner. Aurons nous le plaisir d’un coucher de soleil? Presque…non encore trop tôt.
La magie du spectacle des îles commence à opérer. Des centaines d’îles couvertes de jungle parsèment la mer d’Andaman. Les pitons de calcaire sont parfois la tête dans les nuages et avec un ciel gris menaçant au loin, on croirait un tableau de pastels. Après une heure de spectacle et de grand air, nous débarquons. Nous voici sur l’île de koh yao yai à côté de sa petite sœur Koh Yao Noi. La grande Yao est la moins développée et la moins fréquentée des deux beautés de la baie de Phang Nga. Mais nous, c’est ce qui nous convient parfaitement. Cette île de pêcheurs et de cultivateurs d’hévéa au mode de vie resté très traditionnel nous accueille. Après 40mn de voiture nous arrivons à notre dernière étape du voyage. L’hôtel Glow Élixir nous ouvre ses portes. Des bungalows au milieu de la végétation luxuriante dominent la baie appelée BO, ce qui signifie baie magnifique. Le sable blanc, les pieds dans l’eau et la douceur, voilà qui nous convient parfaitement pour finir notre périple en Thaïlande. Ici pas d’agitation ni de brouhaha, on profite, on se ressource.
Après le petit déjeuner les pieds dans le sable, départ matinal pour découvrir la baie de Phang Nga. Le taxi brousse nous attend. Ah celui-là nous ne l’avons pas encore fait. Route jusqu’au port entre les chaos, les dos d’âne, les trous… Kông, notre guide nous accueille et nous embarquons à bord d’un bateau à longue queue pour profiter des paysages spectaculaires du Parc National.
Pendant le voyage, nous traversons la forêt de mangrove, des rochers aux formes étranges. Nous faisons une halte sur île Roay. Ensuite, nous continuerons vers Koh Hong, c’est très jolie mais des averses viennent perturber notre périple. Zut de zut Le bateau s’approche et ralenti dans un paysage de roche suspendu comme si le calcaire avait fondu au soleil de la Thaïlande . Nous décrochons les canoës et glissons dans les grottes Diamond. Impression bizarre de s’enfoncer dans des grottes qui se rétrécirent petit à petit et de retrouver la lumière qui se reflète sur l’eau turquoise d’un lagon totalement isolé, n’ayant que des cavernes sous marines pour y accéder. Attention la tête, on se penche en avant, presque parfois allongés en arrière sur le canoë pour passer dans les passages souterrains. L’eau est chaude, on délasse les pieds de chaque côté du canoë et admirons le spectacle. Quelques singes sont là, prêts pour la photo dans la végétation. Nous continuons vers Koh (île) Kudu, et malgré l’absence de soleil, nous prenons le temps de se baigner.
Nous prolongeons dans la baie de Khao Ping-Gan célèbre pour son énorme rocher fendu en deux, Koh Tapu, plus connue sous le nom de l’île de James Bond car rendue célèbre suite au film « L’homme au pistolet d’or » en 1974. Il pleut toujours mais le site est splendide si l’on fait abstraction du nombre de touristes présents.
Nous débarquons ensuite dans un village flottant sur l’île de Panyee, village pittoresque avec de multiples maisons colorées sur pilotis, principalement habitées par des pêcheurs.On ne se rend pas sur cette île pour se baigner ou pour se dorer la pilule, mais pour rendre visite aux gens qui vivent là toute l’année, avec leurs restaurants à touristes, leur mosquée, leur école, et leurs nombreux commerces.
En déambulant sur les traverses de bois, on peut découvrir la vie du village avec son côté traditionnel. Des nourrissons qui dorment paisiblement, des enfants qui n’ont pas besoin école et qui s’ opulent, des «petits vieux» qui font leur sieste, des femmes qui nettoient et prépare le poisson pour le repas du soir…ou qui essayent désespérément de vous vendre quelque chose. Les conditions de vie paraissent extrêmement rudimentaire, mais chacun a son écran plat, son iPhone. Étrange société quand même.
Le temps ne sait pas amélioré pour la navigation du retour, quelle déception. La soirée, nos petits corps ressentent une journée en mer sur notre bateau local. Les courbatures se font sentir, nous allons bien dormir.
Journee glandouille. On pose, on fait rien, on grille au soleil et on finit par un massage thaï avant d’attaquer la soirée du nouvel an. Ça fait du bien.
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Aujourd’hui nous optons pour une agréable façon de découvrir l’île, soit de la sillonner en mobylette, sans hésiter à prendre les chemins de traverse non goudronnés qui semblent s’égarer dans les plantations d’hévéas et mènent parfois à d’improbables hameaux perdus au milieu des arbres.
Les occasions de s’extasier ne manquent pas le long de ces chemins d’ocre et de verdure : ici le traditionnel buffle-héron complète un apaisant paysage de rizière ; là quelques chèvres passent placidement sans s’émouvoir du passage des humains. Les maisons les plus récentes elles aussi rutilent, briquées et peintes qu’elles sont de couleurs vives, tandis que les plus traditionnelles, en bois, étonnent par leur taille cossue, le soin apporté aux détails décoratifs. Les hamacs pendus sous la maison accueillent certains pour une repos à l’ombre.
Au détour d’une plage bien cachée, les enfants jouent, se baignent pendant que les parents rassemblés sous l’arbre préparent le repas collectif.
Nous apprécions de pouvoir rouler sur un scooter, les cheveux à l’air (on sait, ce n’est pas bien, mais tout le monde fait comme ça ici) et de retrouver au gré des routes et des paysages, une sensation de liberté que seul un deux roues peut apporter.
Mais ce n’est là que le cadre général, l’agréable toile de fond de laquelle se détachent quelques « must see » spectaculaires. L’incroyable bande de sable de La Ma, qui connecte Koh Yao Yai à sa petite sœur Koh Yao Noi, n’est pas le moindre de ces attraits : cette pointe aisément repérable sur les cartes de l’île consiste en un cordon littoral planté de palmiers et battu par les vents. Rien de bien excitant sur le papier, mais dans la réalité, l’éclatante blancheur du sable, l’omniprésence de la mer de part et d’autre, qui finit par fusionner pour « avaler » le bout de la bande, et les formes étranges que prennent les cocotiers à force d’être battus par les vents concourent à conférer une certaine magie à l’endroit.
Magie encore plus palpable en fin d’après-midi, lorsque la lumière rasante du couchant fait scintiller les fines nappes d’eau laissées par la mer retirée, et que les pêcheurs armées de paniers affluent pour ramasser coquillages et crustacés. Encore une très belle journée.
Et voilà c’est la fin d’un beau voyage. Reste une journée sur Phuket en attendant l’avion du soir.