CARNET DE ROUTE ECOSSE

Construit de A à Z, nous avons créé notre parcours d’environ 800 kms sur la célèbre route 500, réputée comme l’une des 6 plus belle du monde.

Victime de son succès, cet itinéraire accueille de plus en plus de visiteurs et  les prix des hôtels ou BB grimpent très vite et comme les infrastructures sont relativement limitées, nous avons réservé les hébergements à l’avance (surtout que nous sommes 4 pour cette découverte de la côte nord). Nous partirons d’INVERNESS pour finir quelques jours à EDIMBOURG.

Jour1- Inverness, la capitale des Highlands. 

Promenade le long du fleuve où les rives sont reliées par de jolis ponts de l’ère victorienne. Sur la colline de la ville se dresse les tours du château en grès rouge. Mais rien de bien passionnant donc on préfère quitter la ville et profiter du grand air.

On roule (toujours à gauche, dur dur pas facile de s’y faire) vers Black Isle, un endroit reculé, couvert de collines boisées, parsemées de villages pittoresques et bordées par la mer. Les panoramas sont déjà à couper le souffle avec des vues splendides à chaque virage. 

Chanonry Point, est le meilleur endroit de toute l’Écosse continentale pour observer les dauphins. Le spectacle est au rendez-vous et c’est toujours aussi magique! On a prévu de prendre le ferry mais surprise c’est un mini ferry à 2 voitures, donc patience pour la suite des aventures. 

Route vers Dornoch. De nombreux noms de lieux en Écosse ont des origines gaéliques… Derrière leur signification se cache bien souvent des histoires toutes aussi fascinantes que les lieux eux-mêmes. Dornoch» est dérivé du gaélique « lieu de galets». Elle possède une cathédrale du XIII siècle et un château du XVI eme siècle. Quartiers de charmes. La plage de sable blanc, les dunes dans les joncs, le tout sur un ciel entre nuages et rayons de soleil qui se reflètent sur la mer. 

Wilkhaven point et tarbat Ness Lighthouse, sous un ciel changeant de fin de journée , les Highlands et ses landes couvertes de bruyères prennent des reflets d’or et de bronze, la nature brute comme on l’aime… fin d’une première journée où nous en avons déjà pris plein les yeux.

Repas et nuit au Tarrel Farmhouse, excellent B&B

Jour 2 – route vers john groats

Entre grands espaces et culture ancrée dans les terres, prairies, nous remontons jusqu’à John’groat, minuscule village où à la pointe ils ont quand même réussi à dénaturer l’environnement avec les boutiques souvenirs et bien sûr tant qu’à faire les parkings payants. Mais juste à côté à travers un enclos de moutons à perte de vue, on découvre Duncansby Head avec des falaises de 60m de haut où nichent les fulmars. Tellement proche de la falaise, on participe à leur vie, et admirons les petits, boules de duvet nichés dans les anfractuosités de la roche. Là se déploie une vue sur mer flanquée de formations rocheuses spectaculaires, les Duncansby stacks.

Une petite route sinueuse nous conduit à Dunet Head, le point de plus septentrional de l’Écosse. Falaises plongeant à pics dans le turbulent Pentland Firth et sa perspective somptueuse sur les Orcades. Visibilité au top, lumière magnifique en cette fin de journée où le temps s’est complètement dégagé. Plus tard le coucher de soleil embrase le ciel de ton ocre, orange, rouge, le spectacle est devant nos yeux grands ouverts.

Nuit au B&B Puffins cottage, à la ferme.

Jour 3 -L’archipel des Orcades 

Traversée avec le bac de bonne heure de bonne humeur. Pour la première fois nous avons la pluie mais c’est sensé se lever et se dégager vers 11:00.

On débarque dans le joli port de St Margaret’s Hope qui sera aussi notre point d’attache. 

70 îles dont 16 sont habitées composent l’archipel. Des falaises presque partout où nichent des cohortes d’oiseaux. L’archipel fut aussi le bastion d’une culture néolithique qui a laissé en héritage beaucoup de cairns et villages de pierres. Une rare fenêtre sur un monde presque inconnu…

A peine arrivée, direction Mainland, île principale des Orcades où se dressent les principaux sites archéologiques ( et ça ne manque pas) et des réserves naturelles où grouillent de nombreux guillemots, spectacle saisissant flanquée de formations rocheuses spectaculaires, les Duncansby stacks.

Nous passons forcément sur le site de Ring of Brodgar, où à l’origine se dressaient ici 60 mégalithes reparties sur une circonférence d’un cercle de 103m de diamètre. Il en reste une vingtaine, dominant merveilleusement la lande et les lochs.

Passage à Kirkwall en prévision d’un ravitaillement pique-nique. C’est la ville principale et la capitale depuis l’époque des vickings, de l’archipel des Orcades.

Rien de particulier si ce n’est une cathédrale couleur brique et les ruines d’un palace, à ne pas confondre avec un hôtel 5 étoiles, il s’agit de résidence de nobles datant du XVI eme siècle. 

Jour 4 – Les Orcades – Bettyhill

Aujourd’hui balade matinale (avant de prendre le ferry) sur la pointe sous St Margaret’s Hope. Destination choisie au hasard car pas très loin du ferry. Au bout de cette jolie promenade nous avons la chance de croiser notre premier phoque puis un peu plus tard un groupe de dauphins qui nous a régalés de quelques cabrioles et d’un joli moment plein de magie.

Après le ferry nous reprenons la route 500 en direction de Bettyhill. La route est très ventée, mais le soleil reste avec nous. Le changement de décor commence progressivement, la côte devient très découpée. Nous décidons de quitter la côte pour prendre une route intérieure, vers Forsinard. Nous pénétrons dans les hautes têtes d’Écosse, et c’est alors une succession de vastes espaces déserts, avec pour seule rencontre les moutons. La route est un peu difficile et demande beaucoup de concentration à cause des multiples « passing-place ».

A la gare de Forsinard, un sentier spécialement aménagé nous permet de découvrir les tourbières des Flows. Un paysage étrange, à la fois humide et duveteux et surtout gorgé d’eau. C’est l’un des derniers espaces véritablement sauvages de Grande Bretagne et aussi l’une des plus grandes surfaces marécageuses de la région. Les tourbières du Flow Country sont les plus vastes d’Europe, uniques au monde même. Elles stockent environ 400 millions de tonnes de carbone, grâce à une plante, la sphaigne. Cette sorte de mousse, qui pousse par sa tête joliment étoilée, peut absorber des quantités d’eau incroyables. Quand les sphaignes meurent, elles ne se décomposent jamais totalement mais s’accumulent lentement sous forme de tourbe. Le Flow Country serait un piège à carbone cinq fois plus puissant que toutes les forêts écossaises. La tour d’observation nous permet d’admirer les tourbières sur presque 360 degrés. Le paysage est époustouflant. Le retour se fait par des pierres plates qui balisent un chemin. Franchement le détour vaut vraiment le coup. 

Jour 5

Première journée bien pluvieuse et beaucoup de vent. Les températures ont donc bien baissées.

Indissociables de l’Écosse, nous subissons juste en arrivant vers Tongue, notre première attaque de midges, ces moucherons particulièrement voraces qui se déplacent en formations serrées, avant de fondre sauvagement sur leurs proies tels des moustiques… il faut voir notre look avec la solution la plus sûre (et écolo !), la moustiquaire de tête, façon voile de veuve ! 

Quand on pense voyage en Écosse on pense « château », on pense « Loch », on pense « Lande », on pense « Highlands » mais le pays recèle de plages envoûtantes, invitant même certains à se baigner. Qui l’eut cru ?  Même par temps de pluie, la plage de Ceannabeinne appelle à une balade. Le sable blanc de la plage et l’eau cristal de la mer, les roches noirs adoucies par le tapis d’herbe rase, vert, piqueté de pierres grises…un paysage enchanteur, et peut-être enchanté : on ne serait pas étonné si l’on voyait débouler elfes ou farfadets.

Nous arrivons sur Durness, le village le plus au nord-ouest du continent britannique. La région offre des paysages spectaculaires, des falaises imposantes, des montagnes escarpées et de vastes landes qui offrent bon nombre de sentiers de randonnées possibles qui resteront limités aujourd’hui du fait de la météo.

Arrêt à la grotte de Smoo, gigantesque caverne côtière constituée d’eau de mer et d’eau douce et de plusieurs chambres. Il faut emprunter un sentier spécial pour y accéder. Quelques escaliers avec des marches bien hautes, cuisses et mollets au travail ! À l’intérieur, on admire l’impressionnante chute d’eau qui tombe d’une hauteur de 24 mètres dans la grotte. Malheureusement aujourd’hui impossible de faire la visite souterraine du fait des intempéries (et oui trop de pluie alors que la canicule sévit en france). 

La pluie incessante et le vent violent nous ralentissent quelque peu dans notre programme. Impossible d’aller sur l’île d’Handa, le bateau reste au ponton. On rejoint donc notre B&B sur Scourie, petit bled au milieu de nulle part (on aura même bien du mal à se restaurer ce soir)

Nuit au B&B Greenhill, super accueil dans un cadre de charme

Jour 6 – Assynt 

L’Assynt, une toute petite région d’Ecosse située sur la côte ouest, au sud du Suterland, concentre tout ce qui fait rêver les voyageurs en quête d’espaces sauvages. Des montagnes qui tombent dans la mer, des lochs qui s’étendent dans les vallées, des plages de cartes postales, voilà le genre de décors incroyables que nous avons rencontrés aujourd’hui et malgré une météo mitigée, on profite à fond. Sur une route difficile avec beaucoup de virages (une seule voie, donc passing place dans tous les sens) nous sillonnons ces routes mythiques d’Écosse. Bons nombres d’arrêts nous permettent de profiter des panoramas paisibles et sauvages.

Plantée sur les rives du Loch Assynt, le château d’Ardvreck résiste au temps qui passe et offre des vues magiques, tel un paysage où le vent transporte les légendes.

Lochinver offre une vue incroyable sur la baie et le massif du Suilven qui domine le paysage. Pique nique bien tranquille face à la baie avec un super soleil.

La baie d’Achmelvich, sable blanc, eau turquoise et végétation verdoyante qui parsème les dunes, le décor ici est féerique. Les baigneurs (que l’on trouve très courageux) s’en donnent à cœur joie.

Le phare de Stoer est implanté dans un lieu incroyable. Perché au sommet d’une vertigineuse falaise, cet édifice construit en 1870 veille toujours sur l’entrée nord du Minch et donne un superbe prétexte pour aller vadrouiller dans les collines alentours à la recherche du plus beau point de vue. Le sol est gorgé d’eau, aussi nous n’irons pas jusqu’au fameux pic rocheux du Old Man of Stoer émergeant de la mer, nous rebroussons chemin avant d’y arriver.

De retour à Scourie, on finit la journée autour d’une bonne table, the Whale tale, cuisine fine et raffinée dans un endroit simple plein de charme.

Nuit au B&B Greenhill, top !

Jour 7 – Gairloch

Deuxième jour de pluie. Cette fois malheureusement pas de B&B, donc on se pose dans un château, le Gairloch hôtel. Les toiles d’araignées pourraient faire croire que ce château est hanté mais non c’est bien là que l’on va dormir. Les chambres sont vieillottes, tristes, mal entretenues, bref de quoi filer le cafard surtout avec le temps. Vite partir de là. On trouvera dans le village une magnifique petite librairie le hillbillish attenante à son montain cafe compagny. Une petite merveille ! Et pour s’aérer, nous partons jusqu’au phare de Rua Reidh.

Jour 8- Ile de Skye

Direction l’île de Skye avec avant une première halte à Plockton avec sa baie de carte postale qui évoque un décor de cinéma et son petit port festonné de voiliers. Ce village isolé implanté le long d’une longue baie qui domine le Loch Carron dégage un charme irrésistible avec des vues à couper le souffle. Protégé par le Gulf Stream, c’est un endroit insolite où les palmiers poussent par dizaines. 

On arrive sur l’île de Skye ! Ce nom à lui seul évoque toute la magie de l’Ecosse et sa grandeur. Concentré vertigineux de massifs spectaculaires et de sites iconiques, véritable paradis pour randonneurs et photographes. Après avoir passer des jours au milieu de nul part, nous sommes carrément étonnés pour ne pas dire choqués du monde que l’on rencontre. Malheureusement l’île de Skye devient au fil des ans de plus en plus touristique au gré du succès des films qui se servent de ses majestueux décors naturels et des nombreux reportages vantant ses beautés au risque de lui faire perdre de son charme à chaque minibus qui déverse son lot de visiteurs. 

Nous décidons d’aller directement dans le sud pour faire la randonnée des Fairy pools (les piscines des fées). C’est un endroit devenu un incontournable de l’île de Skye et ça se mesure aux nombres de randonneurs présents sur le site. Là on est loin d’être tout seul. Les Fairy Pools sont une succession de petites cascades le long d’une rivière avec les Cullins comme toile de fond.  On ne peut pas rêver mieux comme décor. Si le site est magique, c’est pas le paradis de la photo car bien dur de ne pas croiser ici un flot de touristes dense pendant la montée. Mais bon le cadre nous transporte néanmoins.

Uig, installation dans notre B&B et recherche d’un lieu pour se restaurer ce soir. La plupart des restaurants ne prennent pas de réservation et si on ne veut pas de burger,c’est carrément mission i.possible. Nous sommes obligés de nous retrancher sur Portree. La même si la queue peut paraître longue, nous posons notre dévolu sur le cuchullin, carte très simple mais dégustation de fruits mer pour les unes et véritable fish & chips pour les autres. Adresse top !

Nous finissons la journée par une balade le long du quai du port et ses célèbres façades colorées. Les midges sont la, donc on évite de s’attarder.

Jour 9 – Ile des Skype/Loch Ness

Rha Waterfalls, cette cascade près de Uig que l’on nous indique est bien cachée et sait se faire discrète. C’est simple on a pas trouvé le sentier ! Dommage, ça sera pour la prochaine fois.

Fairy Glen

Perdu dans les hauteurs de Uig se cache une petite vallée féerique au charme fou qui fait penser au décor des Hobbits ou à une carte postale de Bali. Se balader dans ce paysage enchanteur de collines coniques est un régal.

Un vent forcé 7 nous oblige à nous accrocher les uns aux autres sur duntulm bay alors que certain s’amuse à faire le goéland. Ceci ne nous empêchera pas de voir les ruines du château.

The Quiraing

La forme du relief est étrange et changeante.Un énorme bloc de basalte couvert de gazon s’arrache des nuages, entouré d’aiguilles, de piliers et de colonnes peu accessibles. Vu la difficulté d’accès annoncée (au moins 3h de marche) nous le regarderons de loin et esquiverons cette ascension tout comme celle du Old Man of Storr même si visiter l’île de Skye sans le voir, c’est comme aller à Paris sans voir la Tour Eiffel. Ce monolithe rocheux de 55 mètres de haut planté solidement dans la montagne attire tous les regards mais nous savons que la marche pour l’atteindre décrasse les poumons et que ce n’est pas accessible pour tous . Donc on reste en groupe et continuons donc notre route vers le sud de l’île par la côte est.

An coran beach, une plage arrondie réputée pour ces empreintes de dinosaures, nous permet une halte pique-nique au soleil et à l’abri du vent. 

Reprise de notre chemin vers Kilt Rock, une  cascade qui tombe de 55 mètres dans la mer. Sympa mais ne mérite pas plus au final qu’un bref arrêt pour les clichés.

Allez on a de la route, nous quittons donc l’île de Skye pour le Loch Ness. Situé à proximité du village de Donie, sur la côte ouest des highlands, le château de Eilean Donan siège sur le Loch Duich et mérite un arrêt. C’est certainement le château le plus célèbre de toute l’écosse, notamment utilisé pour le film Highlander et bien d’autres. Son cadre est magnifique, avec le pont qui le relie à la rive du lac !

Jour 10 – Loch Ness – Fort Augustus- Édimbourg 

Le penseur du Loch Ness. Montre ou pas montre, telle est la question ?

Après les moutons (ho pardon les melons🤣) nous rencontrons des lamas, presque insolite ici, non ?

Arrivée en fin de journée sur Édimbourg. Reprendre nos marques avec la foule pas si simple, surtout quand tu arrives en plein festival.

Jour 11-12 : Édimbourg 

Le festival international des arts d’Édimbourg apporte une vague de couleurs et d’excitation à la ville. Il englobe plusieurs festivals artistiques et culturels durant tout le mois d’août. C’est le plus grand festival annuel culturel du monde. Inutile de préciser la foule que cela génère, mais on apprécie l’ambiance festive, tout en visitant cette ville avec une architecture médiévale, ses ruelles étroites et sinueuses et son château majestueux. Les monuments Gothique comme les églises ont une place importante avec des voûtes, ogives, arcs brisés, ou flèches pointues. Les bâtiments couleur gris, sable, parfois un peu ocré, la suie provenant des nombreuses cheminées de la ville rendent les immeubles, vieux comme modernes, noircis, presque sales, comme si des traces de pluie ineffaçables se sont incrustées dans la roche. La ville doit être impressionnante par temps gris et couvert mais pour nous c’est le grand soleil ce qui la rend très accueillante surtout dans cette ambiance festive.

Autour on est marqué par la verdure au milieu des immeubles, les parcs  immenses d’où la vue du château de loin, perché sur sa colline est impressionnante. 

Whisky expérience – The Scotch Whisky Experience est une attraction phare qui nous invite à percer les mystères du whisky écossais. En l’espace d’une heure, c’est un véritable voyage d’odeurs, de saveurs. Nous embarquons à bord d’un tonneau pour découvrir le processus de fabrication du whisky écossais, découvrir ses différents arômes et prendre part à une dégustation au cœur de la plus grande collection de whisky au monde. Expérience qui vaut le détour.

Notre balade au gré des rues et des paysages, croisent sur chaque place ou espace disponibles, des artistes de tout type présentant leur spectacle, sans oublier les joueurs de cornemuse en grande tenue au pied du château. Bar, terrasse, restaurant… tout est pris d’assaut par une foule multicolore assoiffée par les 30 degrés inhabituels pour Édimbourg.

Jour 13

Retour sur paris après un petit déjeuner local et des souvenirs plein la tête.