Le 9 mars 2025
Départ de Paris, direction Tromsø (Laponie Norvégienne), notre base pour le séjour. Le club des 4 (Kiki, Véro, Nono, Mag) est au taquet pour vivre une nouvelle aventure. Même si pour nous c’est la deuxième édition, l’atterrissage aux portes du pôle Nord procure une certaine excitation. Nous sommes à plus de 350 km au nord du cercle polaire arctique (69° 39′ 30″ nord) et c’est toujours impressionnant.
-5 degrés annoncés par le commandant de bord, avec quelques flocons.
De l’aéroport de Tromsø, la liaison vers le centre-ville est facile, régulière via le réseau urbain de la ville. En 20 minutes, le Flybussen (ligne direct) nous amène au cœur de la ville et à 2 pas de notre hôtel.
Nous profitons encore de la lumière pour faire un premier tour de ville. Les paysages autour de la capitale de l’Arctique sont grandioses. Plus tard, nous déambulons de nuit. Le pont qui relie les deux rives scintille sous les lumières, le port est toujours aussi mignon. On oublierait presque la température froide et la neige qui tombe en abondance.






Nous avons choisi comme camp de base le Clarion Collection Hotel Aurora qui se trouve sur la rue piétonne Sjøgata. Si l’hôtel a perdu en qualité de confort en 8 ans, il propose toujours le goûter et un buffet léger le soir, ce qui allège considérablement la note coté restaurant.
Le 10 mars 2025 – Chiens de traineau arctique à Kvaløya
Réveil à Tromsø. Le temps ne s’est pas amélioré, il neige toujours.
Départ matinal pour Kvaløya Husky, où l’on découvre le style de vie arctique avec 60 huskies d’Alaska. L’élevage est composé d’un mélange de chiens jeunes, âgés, joueurs, rapporteurs et calmes.
L’équipement est de mise avec des bottes et des vêtements d’hiver résistants à l’arctique. Les chiens de traîneaux heureux trépignent à la perspective de leur activité préférée : courir !
Jadis, les chiens de traîneaux constituaient la principale forme de transport dans l’Arctique, permettant de relier les endroits les plus isolés du monde. Aujourd’hui, les avions, motoneiges et voitures ont pris le relais, mais une chose ne changera jamais… … l’amour de ces chiens pour la course dans le froid – leur habitat naturel !
On prépare les attelages et c’est parti ! L’air froid saisi nos visage tandis que nous filons à travers les étendues immaculées. On sent tout de suite la force et la puissance de l’équipe. Nous filons à travers de magnifiques paysages remplis d’arbres, de ruisseaux et de hautes montagnes. Les couleurs changent au rythme de la météo avec une alternance de soleil et de neige.

Mais quel chien à quelle place ? Pourquoi tel chien va là et pas ailleurs ? Notre guide nous explique l’importance de la composition car les types de chiens se définissent par leur fonction et leur rôle à jouer dans l’attelage.
En première ligne nous avons les « chiens de tête » ou dits « leaders ». C’est eux qui vont répondre directement à vos ordres et transmettront l’impulsion et le rythme aux autres chiens. C’est donc d’eux que dépendront la vitesse ou encore la direction.
Vient ensuite les « Swing dogs » qui se situent directement derrière les leaders. Ils sont là pour seconder les leaders, épauler et redonner la force aux chiens de tête dans les moments de doute ou de fatigue.
Wheel dogs, ce sont les chiens les plus près du traineau. Ils sont les plus puissants et les plus costauds de la meute. Ce sont eux qui vont porter le plus lourd du traineau et permettre à celui-ci de démarrer.






Expédition réalisée avec Kvaløya Husky situé à Straumsbukta, à 45 minutes. Un petit chenil local choisi pour sa taille.
Allez rien de tel qu’un petit jacuzzi sur les toits de Tromsø pour se remettre d’une journée bien active. Seul inconvénient, c’est à l’extérieur, il faut donc traverser en maillot de bain, les pieds dans la neige, avant de pouvoir se plonger dans l’eau chaude. Ce genre d’exercice n’est pas dans les habitudes de Kiki et Véro, qui finalement se prennent au jeu et profitent comme nous de l’eau chaude avec en toile de fond le port de Tromsø.
Ce soir, nous avons tous envie de tester un pub nordique. Direction Blå Rock, terre natale de nombreux groupes de rock. Les propriétaires sont fiers de la déco, avec notamment l’exposition permanente d’objets de collection de la culture rock, dont les portraits photographiques signés par des stars comme Elvis Presley ou Frank Zappa. Pour autant, impossible d’avoir une boisson non alcoolisée (c’est presque un scandale) donc on décide de changer de lieu et c’est bien dommage car le déco est vraiment sympa.
Direction le Magic ice bar, une galerie d’art sur glace. On sirote un cocktail dans un verre de glace tout en partant à la rencontre avec certains des explorateurs les plus célèbres et historiques de Norvège, et en s’imaginant à quoi pouvait ressembler la vie à l’intérieur du Cercle Arctique. Assis sur des peaux en fourrure où debout attablé à des tables en glace, nous profitons d’un moment plutôt atypique.




Le 11 mars 2025 – Fjord arctique
Cette journée devait être consacrée à l’observation des diverses espèces de baleines. Malheureusement l’expédition est annulée car les baleines ont déjà migré vers le sud. Il nous a donc fallu trouver une activité de remplacement.
Nous débutons la matinée en découvrant le Polaria, un concept, à la fois musée, centre d’études qui se trouve à quelques minutes à pied. Ce musée a une architecture représentant des blocs de glaces charriés sur la terre par la mer. Il propose des films documentaires sur la région arctique « Svalbard – région sauvage de l’Arctique » et un aquarium avec des phoques à barbe entraînés pour faire quelques tours lors des nourrissages. Rien de bien transcendant pour un prix excessif. Nous avons été très déçus, les aquariums sont très petits, souvent pas propres, avec des décors décrépis.
Les RAYMOND ils ont toujours des idées loufoques. Mais ils sont fous ! s’exclame Véro, lorsque nous proposons de plonger au cœur de la nature sauvage de l’Arctique lors d’une excursion unique de nage sur glace (en remplacement de la sortie baleines).
Cet après-midi, le thermomètre flirte en dessous du zéro et les températures négatives de la nuit ont gelé le fjord. L’eau en surface est à -1 degré et 4 degrés en profondeur.
L’appréhension est là pour nous 4. Mais n’est-ce pas une réponse naturelle de notre organisme à un danger ? Sacré challenge quand même ! Est-ce que j’arriverai à endurer le froid ? Et si l’eau venait à pénétrer dans la combinaison, je vais finir en hypothermie ! Le stress est palpable. Les réactions physiologiques produites par cette appréhension nous mettent en état d’euphorie surtout quand on commence à enfiler les combinaisons de survie en néoprène. Ça y est le club des homards est prêts pour le grand saut. Je ne vous raconte pas le look.
Dans ces températures glaciales, nous nous jetons à l’eau. On descend l’échelle et à la dernière marche on pivote pour se laisser glisser sur le dos. Voilà de quoi éveiller nos sens et enflammer nos esprits. Ça rigole bien et l’appréhension se transforme en plaisir. Nous flottons en toute simplicité. Sous la supervision de nos guides, nous apprenons à naviguer dans les eaux froides, à pratiquer des techniques de relaxation, casser la glace et certains s’essayerions même à sauter de 3m.
Le bain nordique n’est pas une épreuve à surmonter, mais une expérience à vivre, pendant laquelle on se reconnecte à soi-même et à la nature. Alors, on se jette à l’eau sans combinaison comme le font les Norvégiens ? Prêts ?
La bonne humeur se poursuit autour de boissons chaudes. On grignote une collation avec des gaufres accompagnées du fromage norvégien, tout en savourant les souvenirs de cette aventure unique.







Expédition réalisée avec 10Xnorth, spécialisée dans les expériences arctiques uniques destinées aux aventuriers de l’océan (c’est nous, y a pas photo !).
Le 12 mars 2025 – Tromsø à la porte de l’Arctique, l’occasion de plusieurs découvertes
Le centre-ville de Tromsø n’est pas très grand et peut donc facilement se visiter à pied. Les montagnes autour de la ville sont totalement préservées, ce qui donne le sentiment de déambuler en pleine nature.
Mais ce matin, nous prenons le bus pour traverser cet immense pont et rejoindre l’autre rive. Nous commençons par emprunter le téléphérique Fjellheisen nous permettant d’accéder au sommet de Tromsø en une poignée de minutes. La vue tout au long de l’ascension est magnifique, mais c’est là-haut que le spectacle se fait le plus impressionnant, puisqu’on profite d’une vue panoramique sur les toits de la ville et sur les fjords. La température annoncée est de -8 degrés avec un ressenti de -11. Heureusement le soleil est avec nous et la marche dans la neige réchauffe.


Au loin, nous apercevons le tremplin de saut à ski (le plus septentrional du monde).
En redescendant, nous visitons l’église de Tromsø, généralement connue sous le nom de cathédrale arctique, construite en 1965. Monument le plus emblématique de la capitale arctique.
Notre soirée est dédiée à la recherche de cette beauté fragile appelée Aurora Borealis ou aurores boréales.
Si la patience est une vertu essentielle lorsqu’on part à la chasse aux aurores boréales, nous n’aurons pas besoin ni d’aller très loin, ni d’attendre. A peine descendu de notre véhicule, elles sont déjà là. On enfile les combinaisons, prenons sacs, trépieds, lampes frontales et c’est parti. Nous marchons dans la neige craquante pour nous installer quelques mètres plus loin.
Si la clarté de la lune affaiblit les couleurs boréales, le spectacle est féérique. On ne s’en lasse pas. On est hypnotisé. Un rêve pour kiki qui devient réalité. Véritable danse céleste, les aurores boréale laissent place à une sensation écrasante d’émerveillement et donnent un rare et magnifique aperçu de l’univers infini dont nous ne représentons qu’une partie bien infime.
Notre guide nous explique que ces extraordinaires lumières multicolores qui apparaissent dans le ciel arctique sont avant tout expliquées de manière scientifique. Les aurores boréales sont dues à l’interaction entre des particules électrisées qui viennent du soleil (ou vent solaire) et les atomes de l’atmosphère terrestre. Les différentes couleurs sont liées aux gaz présents en altitude. L’azote et l’oxygène qui composent notre atmosphère sont à l’origine de ces teintes. La lumière verte et brillante et les couleurs surgissent après que les électrons des vents solaires aient percuté les atomes d’oxygène.
Après une frénésie photographique, nous nous installons au coin du feu pour savourer une bonne soupe de randonneur en sachet déshydraté.








Expédition réalisée avec Créative Vacation, petite entreprise locale spécialisée dans les circuits et la photographie des aurores boréales.
Le 13 mars 2025 – Blue day tour
Le blue day tour devait se faire avec un guide, malheureusement celui-ci s’est cassé la jambe. Nous décidons donc de louer une voiture et de sillonner les fjords à notre guise.
Ce matin, la météo ne nous est pas favorable. Mais en dépit de la neige et du vent, nous partons visiter l‘île de Sommarøy. La route est difficile car peu de visibilité, mais nous apprécions néanmoins les paysages majestueux, les fjords, l’eau bleue, les montagnes et lacs gelés. C’est vrai qu’en hiver, la Norvège se transforme en carte postale toute blanche.
Généralement les tours de lacs, les grandes étendues et les fjords sont des lieux idéaux pour la randonnée. Mais avec ce temps, on reste sur des pauses photos où l’on admire les espaces sauvages, une nature vierge et les jolis villages pittoresques. Au détour d’une route, nous rencontrons 2 rennes paisiblement installés dans le jardin d’une maison.
Après 60 km, sous une neige battante, nous atteignons cette petite île qui est tout simplement vide de touristes. Des plages enneigées, des routes sinueuses, de la perte de la civilisation, du froid et désormais un peu de ciel bleu avec une pointe de soleil nous ravissent. Devant nous s’étale un collier de petites plages, disposées de part et d’autre d’une mince péninsule cernée de reliefs montagneux enneigés. Quoi de mieux qu’un pique-nique au coin du feu sur la plage à l’eau turquoise, avec pour toile de fond un panoramique sur plusieurs iles ? Voilà ce qu’on pourrait appeler la beauté froide de la Norvège…
Les -8 degrés nous glacent, on se réfugie à l’unique café du coin. Puis soudain youpi, c’est à nouveau l’éclaircie. Une impression de bout du monde, de planète étrangère.







L’éclaircie est de courte durée et le retour s’effectue sous une neige de plus en plus intense. On retrouve juste un coin de ciel bleu en arrivant sur Tromsø, ce qui nous laisse l’opportunité d’aller voir les tremplins de saut à ski dans la foret.
Nous arrivons presque au point final de ce beau voyage aux portes du pole nord, le grand nord norvégien, ses couleurs et surtout, son silence omniprésent, que le doux son de nos pas sur la neige ne troublera pas… Nous restons marqués par la beauté des paysages surgissant après chaque virage, par la glace, une nature préservée, les aurores boréales qui envahissent et enchantent le ciel.
Le 14/15 mars – Oslo
Enclavée entre un « fjord » et des kilomètres de forêt, la capitale de la Norvège est une ville décontractée avec un mélange éclectique d’architecture ancienne et nouvelle, qu’il est difficile de ne pas aimer. La meilleure façon de découvrir la ville est de la parcourir à pied et Oslo est extrêmement accessible.
Nous commençons par le parc de sculptures de Vigeland, l’un des sites touristiques les plus populaires d’Oslo. 200 sculptures sur le thème de la condition humaine sous toutes ses formes, en bronze, granit et fer forgé de l’artiste Gustav Vigeland sont sublimées par le soleil et un grand ciel bleu.
Le Palais Royal d’Oslo (résidence officielle de la famille royale norvégienne), le théâtre national et bien sur l’opéra, un chef-d’œuvre architectural moderne. La structure en forme de glacier est impressionnante. En montant sur son toit incliné, nous avons une vue imprenable sur le fjord d’Oslo.
Nous empruntant la promenade du port, longue de 10 km (aie les pieds commencent à souffrir). Cet itinéraire regorge de choses à voir, comme le port de plaisance, une architecture étonnante, des œuvres d’art, le château et la citadelle…
Nous traverserons les deux rues Damstredet et Telthusbakken qui se trouve en dessous de l’église Gamle Aker. C’est l’un des rares quartiers du centre d’Oslo où l’on trouve un ensemble de maisons en bois datant de la fin du XVIIIème et du XIXème siècle.
Et nous finirons notre périple sur le marché de Mathallen situé dans le quartier de Vulkan, un éco-quartier alternatif, ancienne friche industrielle rénovée. Nous sommes sur ces nouveaux concepts moitié commerçants et moitié restaurants, ce qui nous permettra une dégustation de tapas avant notre retour sur Paris.























