Attirés par l’immensité, la nature, les massifs montagneux, les zones désertiques… nous avons choisi pour notre été 2018, de partir à la découverte de la Colombie Britannique. Étrangement difficile à situer pour la plupart, c’est devenu presque un jeu à l’annonce de notre voyage. Sous l’Alaska ou l’ouest Canadien facilite la localisation. Mais le périple qui s’offre à nous est vaste et surement l’objet de plusieurs voyages. Pour cette fois, nous privilégions la fabuleuse chaîne des montagnes rocheuses (3000 à 4000 m) qui figure naturellement dans tout itinéraire du coin. Mais un tel périple resterait incomplet sans la visite de Calgary, des plaines ondulantes du sud de l’Alberta, les lacs et rivières du nord et la métropole de la côte du Pacifique à savoir Vancouver. A nous les paysages somptueux, les nouvelles rencontres, profitons …
ARRIVÉE CALGARY
Ça y est nous y sommes, après plus de 13hde voyage, Paris-Francfort-Calgary, voilà l’heure de nos premiers pas dans l’Ouest canadien, en Alberta.
L’Alberta est une province de l’Ouest du Canada. Aïe programme des montagnes, des prairies, des plaines désertiques et plus de 600 lacs. Mais nous n’allons faire que la partir à l’ouest, les Rock Mountains canadiennes comprennant les glaciers dans le champ de glace Columbia.
Malgré l’épuisement, il nous faut encaisser le decalage horaire de -8h donc pas question de se coucher. Puis après récupération de notre super voiture et l’installation à l’hôtel, nous partons à la découverte de Calgary.
On apprécie une surclassement de voiture au regard du nombre de kilomètre qu’en nous allons parcourir. Une JEEP grand Cheroke. Bon ok, vu la hauteur, j’ai un peu de mal à monter dedans, mais c’est bien appréciable pour nos pauvres dos mal’ en point.
Calgary, capitale économique de l’ouest canadien (de par l’exploitation du pétrole) et plus grande métropole d’Alberta, est la cité des extrêmes. À 1046m d’altitude, campée entre les rocheuses et les plaines, c’est une ville champignon à l’américaine, où les gratte-ciel rivalisent de hauteur et de puissance, mais c’est également la cité du rodéo et le paradis des cow-boys pendant les folles journées du Stampede. Nous arrivons en plein dans ce festival. Ambiance rodéo assurée, ici porter un chapeau de cow-boy est d’un commun ! Le contraste des bars western, et des buildings donne une ville accueillante et agréable. En tout cas, on s’y sens bien dès notre arrivée.
Extrême par les températures, très froid en hiver, chaud en été, mais la ville a déjà connu de la neige en juillet août. Enfin pour l’instant, nous avons 27 degrés et cela nous va très bien comme transition.
Bon voilà pour nos premiers pas à Calgary, mais après un bon steak local, où nous nous étouffons presqu’en avec l’addition, on plonge dans notre lit. Certes il est 20:30, mais on tient plus.
Ouah le décalage horaire, c’est pas encore ça ! Debout à 4:00 du mat, il nous faut sacrément attendre pour un petit déjeuner. Le soleil se lève sur la ville, offrant une palette de couleurs impressionnantes.
Calgary Tower, haute de 191 mètres est considérée comme un des emblèmes de la ville. Certes une vue imprenable à 360°, mais très sincèrement le prix n’en vaut pas de coup. Ici tout te surprend, des chapeaux de cow boy aux santiags devant l’entrée des buildings pour aller travailler, des personnes qui font la queue sagement deux par deux pour traverser au feu vert etc. Mais bon, la ville et ses bourdonnements, c’est vraiment pas notre truc, donc on trace…
DE CALGARY À BANFF
YES, nous attaquons notre périple… À nous la nature, voilà comment nous concevons nos voyages, tels des ochlophobes qui privilégient les grands espaces. Prendre le temps de se ressourcer et de profiter des paysages qui s’offrent à nous et de cette sensation privilégiée de liberté que l’on ressent en pleine nature. Allez, c’est parti ! Il y a environ 2h de route pour rejoindre le Parc National de Banff. Nous laissons derrière nous les bourdonnements de la ville, pour un changement de décors et les hauts pics des Rocheuses Canadiennes et ses rivières glacières. Un décor exceptionnel là, tout autour de nous. C’est captivant, enivrant presque. Nous avons devant nos yeux tous les fonds d’écran que l’on peut trouver sur internet.
En chemin nous faisons une halte à Canmore, ancienne ville minière, nichée au cœur des hauts pics des Rocheuses. Le centre-ville, situé sur une île sur la rivière Bow, compte 3 rues principales où galeries d’arts, musées, pubs, restaurants et boutiques ouvrent leurs portes… petit bourg charmant qui nous indique que nous sommes déjà en montagne.
Aujourd’hui le soleil n’est pas au RDV, mais peu importe. Premier pique nique dans un cadre idyllique en compagnie des écureuils.
Nous sommes désormais dans le parc naturel de Banff. Ses 6 641 km2 de terrains montagneux comprennent de nombreux glaciers, des zones de forêts denses et des paysages à couper le souffle. L’altitude du parc varie de 1350m à 3618m. Tout ici nous appelle à protéger la nature et la faune. Nous logeons à Banff, site de départ idéal pour toutes les excursions, rando, source chaudes etc.
Coté hébergement ça claque. Au regard de ce qu’en nous avons vu sur internet lors de la préparation de notre voyage, c’etait plutôt des motels, sans charme et très chers. Canalta Lodge nous offre un confort inespéré. Une deco dans les tons gris et jaune, avec beaucoup de goût. Légèrement exentré du centre ville, mais une chambre gigantesque, avec cuisine aménagée. Cool, car les prix des resto sont ici exorbitant et malgré les pique-nique du midi, c’est certain, nous allons exploser notre budget bouffe. Donc quelques courses pour s’en faire une popote le soir, ne sera pas du luxe.
La nature… drôle de pancarte un peu partout qui attire notre attention. Tu t’équipes ou tu crois en ta bonne étoile ?
Et les consignes des guides te rassurent ou pas forcément. « Si l’ours n’est pas conscient de ta présence, tu rebrousses chemin tranquillement. Si l’ours est conscient, pour se tirer d’affaire, il arrive qu’il feigne une attaque, puis bat en retraite au dernier moment. Les ours peuvent réagir de manière défensive en jappant, en grognant, en claquant des mâchoires et en pliant les oreilles vers l’arrière. Gardez votre sang froid, parler calmement mais fermement à l’ours, ainsi vous lui faites savoir que vous êtes un humain et pas une proie. S’il se dresse sur ses pattes arrières et agite le museau dans les airs, c’est qu’il tente de vous identifier . Reculez lentement ». Voilà nous sommes prévenus. Sinon tu apprends à utiliser le gaz poivré en faisant attention que le vent soit dans la bonne direction.
BANFF et ses environs.
Départ de bonne heure pour une journée entre lacs et montagne, à la découverte des grizzly. Notre guide nous récupère et c’est parti. Le soleil est avec nous aujourd’hui et les températures remontent tranquillement. C’est sur, à 1600m les températures sont plutôt fraîches le matin. Aujourd’hui nous allons apprendre l’histoire des ours au Canada, la distinction entre l’ours brun et le grizzli, et les habitudes des ours en général.
Nous arrivons dans le Yoho national Park. Premier arrêt aux fameux tunnels en spirale. Ah oui, la spécificité ici, est que le train fait 4km de long et parcours 8000km entre l’Atlantique et le pacifique. Il traverse les montagnes perçant les monts Cathedral et Ogden, chef-d’œuvre d’ingénierie qui a nécessité le travail de 1000 hommes au début du 20e siècle.
De montagne en montagne, nous arrivons aux chutes Takakkaw. Alimentée par la neige et la glace fondantes provenant du glacier Daly, situé dans les Rocheuses, elles poursuivent leur course à travers une vallée suspendue en U. Elles démarrent à 384 mètres d’altitude. Elles plongent ensuite dans le vide sur 254 mètres, avant de bouillonner pour donner naissance à des effusions de vapeur. Le nom des chutes vient d’un mot en langue Cri, un peuple améridien, et signifie « c’est magnifique ».
La pause déjeuner se fait sur un lieu historique du Canada au Col-Kicking Horse appelé aussi le col du cheval qui rue. Ce col est important au Canada car il traverse la route Transcanadienne. Il est également la frontière entre l’Alberta et la Colombie britannique. Nous sommes à 2700m. Une vue panoramique à 360°. La tête plongée dans les montagnes enneigées ou vertes, bref un très beau décor, mais le déjeuner n’est autre qu’un repas en restaurant d’altitude.
Nous redescendons pour reprendre ensuite un télésiège qui nous conduit au refuge des grizzlis. Voilà l’occasion d’en approcher de prêt, et là ça mitraille sec. Moins impressionnant que les ours polaires, mais au moins nous apprenons à distinguer les grizzlis des ours bruns.
L’histoire raconte qu’une maman tuée par des braconniers à laissé 3 oursons orphelins, pour lesquels la ville a créé un refuge. L’un d’eux est mort en hibernation, l’un s’est sauvé et le dernier vit là dans cette montagne et ce refuge. Il s’est sauvé 2 fois mais revient toujours amaigri par le manque de nourriture. C’est ainsi que nous rencontrons pour la première fois un grizzli, dénommé Boo.
Le retour nous permet une halte au splendide lac Emerald. La couleur vert émeraude de ses eaux contraste avec les montagnes et l’herbe des champs. Un sentier de 5km permet d’en faire le tour.
Ça y est il est 18h et notre petit organisme qui n’est toujours pas à l’heure canadienne n’aspire qu’à se coucher. Aller on tient cette fois jusqu’à 21:00, mais pas très vaillant.
Cave and basin
Les cheminées de fée
Le mont sulfure
DE BANFF à JASPER
Nous reprenons notre jeep pour emprunter la magnifique route Icefield Parkway (Route des Glaciers). Nous traversons un défilé de paysages tels des cartes postales : lacs, glaciers, forêts de conifères, cols et cascades s’enchaînent le long de notre parcours. De nombreux arrêts embellissent nos yeux avec des paysages grandioses et incomparables. Côté faune locale, pour l’instant, point d’ours, de chèvre des montages ou mouflons. Par contre une espèce bien connue est omniprésente, les moustiques.
Apres 2:30 nous rejoignons le Centre de Découverte du Columbia Icefield. Cette immense étendue de glace compte six grands glaciers ainsi que quelques uns des plus haut sommets des rocheuses canadienne y compris l’imposant glacier Athabasca.
Nous commençons par une halte pique nique avec toujours les moustiques mais cette fois, ils sont accompagnés des mouflons. L’après midi sera consacré à une expédition sur le glacier Athabasca. Le décalage horaire toujours pas encaissé, mes yeux se ferment, donc je raconterais cette expérience sur le glacier après une bonne nuit de sommeil .
Ici pas de découverte en toute intimité, l’accueil au centre de découvertes de l’Icefield de Colombia est très bien organisé et taillé pour accueillir les très nombreux touristes venus découvrir cet incontournable des parcs nationaux d’Alberta. Un premier bus classique pour franchir la moraine au travers d’un paysage de pierre grises déposées ici par le glacier qui en 80 ans a reculé de plus d’1 kilomètre.
Enfin l’aventure commence, nous passons de notre pépère bus touristique à un engin digne d’un film d’anticipation, des roues qui m’arrivent à l’épaule, une carrosserie blindée, 6 roues motrices et des chevaux à l’avenant. Nous passons de la moraine à la mer de glace ou notre chauffeur guide, un breton bien de chez nous directement arrivé de Penmarch nous dépose pour une balade sur la glace, entre ruisseau d’eau bleue et un décor nacré entre blanc éblouissant et veines plus grises de glace chargée de poussière. Il est déjà temps de remonter dans notre vaisseau des glaces et de redescendre vers la vallée, en route pour Jasper sous un ciel de plus en plus gris.
Un peu avant d’arriver à jasper, les chutes d’eau Athabasca. Elles n’impressionnent certainement pas pour leur hauteur mais plutôt pour leur puissance. Le décor est quelque peu gâché par la pluie. Nous reviendrons en profiter avec le soleil.
LE PARC NATIONAL DE JASPER
La neige est tombée cette nuit et il fait 3°, nous entamons la route Maligne. A ce moment, nous ne soupçonnons pas l’intensité de notre journée. Plusieurs panneaux nous indiquent une limitation de vitesse à 60,pour d’éventuelles traversées d’animaux. Nous profitons de la splendeur des paysages, la brume et la rosée sont encore présentes. Ici tout est apaisant, la nature se réveille doucement. Au détour d’un virage des gens nous font signe. Un ours est là, sur le bord de la route à prendre son petit déjeuner dans les arbustes de baies rouges. Ouah notre premier ours noir. Il est jeune, pas très gros. Un vrai nounours. Inutile de vous dire comment ça mitraille sec. On n’en se lasse pas de le regarder, il est à la fois « pato » et donne en même temps l’impression d’une force extrême. Nous les repérons par leur passage dans les arbres. La tout bouge, c’est le premier signe pour les voir.
En bout de route, le lac Maligne qui s’étend sur plus de 22 kilomètres au cœur de pics enneigés. Notre navigation va nous permettre de voguer au cœur de ce décor spectaculaire. Situé à 1670m d’altitude, il est entouré des 3 glaciers Charlton, Unwin et Maligne. Nous embarquons à bord d’un petit bateau, nous sommes environ une quinzaine de personnes. Les températures sont légèrement montées, mais le froid de l’altitude nous réveille. Le soleil illumine tout le lac et réchauffe un peu nos frimousses. Très peu de bruit dans le bateau car tout le monde est captivé par la splendeur des lieux. Le guide nous explique l’histoire du lac, la géologie, la faune. J’avoue que l’anglais de bon matin me fait vite décrocher. Je préfère largement me laisser transporter par la majesté du site.
Nous débarquons sur l’île Spirit, symbole des Rocheuses Canadiennes, flottant au milieu d’une eau turquoise et glacière, pour le grand plaisir des photographes amateurs que nous sommes. Les rivages sont superbes, avec des forêts denses et les sommets glacières scintillants se dressent à pic du bord de l’eau. On pourrait rester là des heures à contempler et s’enivrer des odeurs de pins, tellement le spectacle qui s’offre à nos yeux est saisissant. Un vent de liberté souffle et aucune photo ne rendra vraiment justice à l’émotion que l’on éprouve. Mais le guide nous rappelle, car en grand protecteur de la nature que sont les canadiens, il est impossible que plusieurs bateaux débarquent sur l’île en même temps.
Au retour, nombreuses haltes car nos amis les ours sont au rendez vous. On croyait en venant ici peut être en croiser une ou deux fois mais vraiment sur les sentiers de randonnées, loin du bruit des routes, des véhicules. Et bien non, ils sont là, ils traversent la route. Ils sont chez eux et nous nous adaptons. Quatre fois en une matinée, c’est top, nous sommes au anges.
Nous prévoyons notre arrêt pique nique dans les canyons du même nom où des sentiers et des passerelles permettent d’arpenter les gorges. Là, ça décoiffe. Une étroite faille terrestre qui atteint une profondeur de 50 mètres par endroits. Ça donne le vertige ! un petit sandwich, une salade et hop on repart. Y a tellement à voir dans le coin.
L’après midi sera consacré à la randonnée des 5 lacs. Ça grimpe, j’en chie, mais ouah! On passe de lac en lac avec des eaux turquoises, si pur et si parfait que cela semble irréel.
LE MONT WISTHLERS
Au sud de Jasper, une grosse montagne arrondie domine le paysage. Il s’agit du mont The Whistlers. Le chalet niché au sommet constitue le terminus supérieur d’un téléphérique qui grimpe 960 mètres en sept minutes. Cette excursion vers le sommet permet de traverser trois zones de végétation, à commencer par la zone montagnarde, soit le fond de la vallée légèrement boisée de l’Athabasca, où vivent la plupart des gros animaux de Jasper. À 1 350 m au-dessus du niveau de la mer, la végétation se transforme en d’épaisses et denses forêts d’épinettes d’Engelmann et de sapins appelées « forêts subalpines ». Au terminus supérieur, le mélange de roche stérile, d’arbres rabougris et de petites plantes délicates est appelé « zone alpine », refuge de la marmotte « siffleuse » et du lagopède (que nous avons croisé) dont le plumage lui permet de se camoufler. La randonnée commence mais il nous faut monter tout là-haut pour avoir une vue imprenable sur les rocheuses. L’altitude et les jambes raides de la veille ne facilitent pas les choses. Comme à chaque fois, cela ne paraît pas loin à vol d’oiseau, mais pour nos pieds c’est une autre histoire. Au bout d’une heure et demi de grimpe et de nombreuses haltes, nous y sommes. Une vue à 360° sur les rockeuses, la pureté du ciel, l’immensité de l’horizon….Quel spectacle ! Ça valait le coup de souffrir un peu.
Pour se remettre de tout ça, rien de tel qu’un passage aux sources chaudes, histoire de se délasser un peu les jambes.
Sur le chemin du retour, nous faisons la connaissance des wapitis. Quelle majesté avec ses bois.
DE JASPER à CLEARWATER
Jusqu’à maintenant, nous étions à cheval entre l’Alberta et la Colombie Britannique. La saviez vous ? en Alberta les eaux des glaciers s’écoulent vers l’Atlantique alors qu’en Colombie Britannique les eaux s’écoulent vers le pacifique. Désormais nous serons à 100%en Colombie britannique.
Notre prochaine étape est Clearwater. Sur notre chemin, nous traversons le Parc Provincial du Mont Robson, où hautes montagnes, glaciers à portée de mains, lacs d’eau glaciaire aux couleurs allant du vert laiteux à l’émeraude pur nous attendent. Les arrêts cascades s’imposent comme d’habitude mais la rando d’hier laisse quelques traces de fatigue. Le sommet du mont Robson, le plus haut des « Rockies » domine de ses 3954m et nous expose ses glaciers dont les lignes de fractures bleus ressortent sous le soleil.
Puis c’est la « Yellowhead » Road qui se déroule devant nous avec ses infinies lignes droites bordées de forêts de pin, le paysage s’aplatit petit à petit tout en devenant plus monotone. Heureusement au détour d’un présentoir touristique du mont Robson, nous tombons sur un petit flyer qui promettait un « Bear Safari » sur la blue river, cela paraissait un peu attrape touriste mais pour rompre la monotonie de cette étape nous nous y sommes arrêtés « pour voir ». Bien nous en a pris, nous avons passé près de 3 heures à naviguer sur le lac entre catamaran propulsé par un moteur électrique et un speed boat pour remonter le courant de la blue river guide en Anglais où course par de jeunes passionnés et peu pressés qui nous on permis à nouveau de rencontrer à 2 reprises des ours noirs. Un jeune brun de 3 ans et 1/2 , plus tard un mâle plus âgé, d’un noir d’encre. Dans les deux cas, nous avons eu tout le temps de les observer longeant la rive et de les mitrailler pour alimenter nos cartes mémoires mais surtout pour nos yeux redevenus ceux d’enfants devant nounours.
Après cette magnifique après midi sous le cagnard (32 a 34 degrés à l’ombre), il a bien fallu reprendre la route jusqu’à Clearwater et un hôtel « lodge » qui n’aura rien d’inoubliable.
WELLS GRAY PARK
35°, 22 volcans, 39 chutes comme entre autre, les Chutes de Dawson, d’une hauteur de 18 mètres, où la rivière Murtle bouillonne entre 2 rives plantées de sapins de Douglas, ou encore les Chutes Helmcken, où la Murtle plonge en rugissant d’une hauteur de 145 mètres.
En arrivant dans le parc, nous commençons par un arrêt au Canyon du Spahat, creusé par la rivière du même nom dans un terrain constitué de couches superposées de lave.
Nous poursuivons sur les chutes de Dawson. Des dizaines de randonnées sont proposées dans le Parks et presque toutes mènent à des points d’eau.
Nous suivons la tumultueuse rivière Clearwater et admirons ses remous mais surtout la puissance des Bailey’s chute-west Lakes Loop.
La chaleur nous conduit jusqu’à clearwater lake espérant retrouver de la fraîcheur prés du lac et pourquoi en profiter à bord d’un canoë. On finira par plonger direct dans l’eau de ce lac de montagne plus que fraîche, mais ça fait tellement de bien!
Sur le retour, un sentier nous conduit à un point de vue spectaculaire sur les chutes d’Helmcken. Nous traversons d’abord une forêt de pins, et nous commençons à entendre un rugissement. Puis nous nous retrouvons au bord du canyon admirant les chutes plongeant 145 mètres plus bas. Tous les guides conseillent d’y venir en fin de journée, le soleil donne dans le trou béant de lave, d’où plonge la cascade. Tout simplement splendide.
DE CLEARWATER À WHISTLER
Aujourd’hui nous partons pour Whistler, située à 5h15 de route environ. La route le long de la vallée de la rivière Fraser est ponctuée de superbes canyons creusés par cet impétueux cours d’eau. Nous longeons aussi la vallée de la rivière Thompson dont le paysage aride offre des couleurs fauves ou grises. C’est un beau condensé de rivières et de montagnes au cœur d’une région d’élevage et de ranchs.
Nous décidons de tracer et ne pas nous arrêter à Kamloops, petite ville située dans un décor semi-désertique, qui était autrefois peuplée d’indiens et de chercheurs d’or. Aujourd’hui elle vit de l’industrie de la pâte à papier, du pétrole, donc rien qui nous intéresse vraiment.
Nous traversons la région de Thompson Okanagan, le carrefour de la production de vin de Colombie Britannique, ici avis aux amateurs, les épicuriens peuvent s’en donner à coeur joie! Mais l’on peut aussi goûter aux spécialités locales telles l’élan, les huîtres de prairies, les desserts à base de myrtilles ou encore le vin de glace! Perso, nous n’avons pas testé par manque de temps.
Puis petit à petit le paysage change et nous régale davantage : collines, montagnes, forêts, lacs et rivières, prairies alpines. Nous avons quitter le gris des plateaux pour les Coast Mountains.
Nous arrivons sur Whistler, la station des jeux olympiques d’hiver de Vancouver en 2010.
Station de ski n°1 au Canada, elle n’est cependant pas tournée que vers l’hiver. C’est avant tout une station-village quatre saisons qui nous accueille. Le VTT bat son plein, c’est hyper impressionnant. Les jeunes ont déchaussé les skis pour le Bike Mountain. Un télésiège pour les passagers et l’autre pour les vélos. Les pistes blanches sont désormais les buttes de terre que chacun descend à toute allure avec un équipement digne d’un Robocop. Il y a presque autant de monde sur les pistes qu’en hiver. Une succession de magasin de location de VTT abordent tout le bas des remontées. Voir une station autant vivre l’été, nous laisse à penser que nous avons encore du boulot en france, pour attirer les gens vers la montagne à cette période.
Sinon, la station est organisée de rues piétonnes où s’enchaînent boutiques , restaurants et nombreux bars. Nous ne sommes plus dans le calme des rocheuses, c’est d’une évidence !
Nous avons pris à l’avance nos tickets pour monter demain matin. Nous emprunterons la Whistler Village Gondola, de là nous partirons directement en randonnée et pourquoi pas parcourir la Spearhead Walk (boucle facile), sentier qui offre de magnifiques vues sur la montagne Blackcomb et le Parc Provincial de Garibaldi. Nous continuerons notre ascension en embarquant à bord du Peak Express. Enfin nous monterons à bord du Peak to Peak qui relie les massifs de Whistler et Blackcomb. Un voyage de 4,4 km à plus de 430 mètres du sol offrant des vues incroyables sur la région. Bref il va falloir se lever tôt, car nous n’aurons pas beaucoup de temps pour profiter des dernières vues sur les montagnes car la route vers le pacifique nous attend. Check out 12:30, pour ne pas louper le bac vers l’île de Vancouver.
DE WHISTLER À VICTORIA
Après de longues heures de route, nous sentons et voyons la mer. Ça y est nous arrivons sur le pacifique. Pas simple de s’y retrouver pour prendre le bac, mais ouf nous sommes dans la file d’attente pour embarquer presque de justesse.
Victoria, capitale de la Colombie Britannique, une architecture du 19ème siècle, le charme coloré de son centre-ville, ses jolies ruelles fleuries, ses promenades sur le front de mer et ses magnifiques jardins… Très « anglaise », la ville essaie aujourd’hui de mettre en avant son héritage autochtone européen.
Il est déjà tard, mais nous optons pour une balade sur la promenade du front de mer, le Inner Harbour. Au passage, nous nous arrêtons devant le British Columbia Legislature Building un superbe et énorme bâtiment qui abrite l’Assemblée législative ainsi que les bureaux du gouvernement de la Colombie-Britannique. Nous continuons jusqu’au Fisherman’s Wharf, un pittoresque village flottant qui se découvre à pied. Les maisons flottantes sont peintes en bleu, vert ou jaune, chacune avec son propre style ! Leurs reflets dans l’eau semble une toile d’un peintre.
C’est aussi le lieu où l’on peut savourer des fruits de mer ou les fameux Fish and chips. Nous profitons de cette soirée aux couleurs du soleil couchant. Pour le retour, nous optons pour les taxis boat, merveilleux et pittoresques, idéals pour se déplacer comme pour admirer les vues.
Journée bien remplie, et demain rencontre matinale avec les orques.
VICTORIA BC, A LA RECHERCHE ES ORQUES
On les appelle orques, épaulards, baleine tueuses, ce matin nous partons en zodiac pour une première rencontre avec ce mammifère mythique. Grand soleil, peu de vent, des conditions idéales et même si le bateau est presque au complet il reste assez de place pour se caler engoncés que nous sommes dans nos belles combinaisons de survie rouges.
Sortis du port de Victoria, pleins gaz avec les 480 chevaux du pneumatique, rien que cela vaut la balade. Après 30 minutes de navigation nous arrivons sur un site où se déplacent en 2 groupes de 7 à 8 épaulards, les plus gros de cette famille de baleines.
C’est toujours un moment magique de voir ces magnifiques animaux évolués en silence, on voudrait être plus près, toujours plus près mais notre guide-pilote se tient à distance réglementaire même si nous souhaitons en silence que les Orques n’en tiennent pas compte et s’approchent à nous toucher. Mitraillage photo (pas trop de vidéo du fait des mouvements du bateau) et surtout plein les yeux avant de repartir après presque une heure passée sur site vers un autre spot permettant d’observer phoques, lions et éléphants de mer.
En chemin, ce sont 2 baleines à bosse dont nous allons croiser le chemin et même s’il faut patienter une dizaine de minute entre chaque apparition des leviathans, c’est un spectacle magique de les voire souffler à quelques reprises puis s’arrondir avant de sonder dans un dernier coup de queue.
Tant pis pour les phoques et autres lions de mer, nous restons auprès des cétacés avant de rentrer au port après 3 heures de ballade et de grands départs au surf lors du retour, le plein de sensations terminées.
Au revoir Victoria, après un sandwich avalé sur le Fisherman wharf, 4h30 de route difficile et épuisante nous attendent pour rejoindre notre avant dernière étape, Ucluelet.
DE VICTORIA À UCLUELET
La route est longue et difficile. On traverse une multitude de village/villes et comme ici ils ne connaissent pas les ronds points, c’est des feux à n’en plus finir.
Nous nous dirigeons vers Ucluelet, terme d’origine indienne signifiant « un endroit sécuritaire où s’installer » cela nous donne une bonne idée du lieu que nous allons visiter. Les locaux, l’appelle plutôt Uke, c’est bien plus court et simple, donc on adopte.
En chemin nous faisons une halte à Coombs, joli petit village. Ce qui fait la renommée du site c’est son marché, le Coomb Old Country Market et ses célèbres chèvres qui vivent…sur les toits ! Les toits de ce marché sont fait de gazon et quoi de plus écologique que d’utiliser des chèvres pour brouter le gazon afin de l’entretenir.
Nous finissons par arriver après 5h de route entre les montagnes et la mer. Plages de sable fin, criques isolées, côtes rocheuses, et forêts humides luxuriantes… mais tout ça cela sera pour demain.
UCLUELET ET TOFINO
Journée détente, mer, sable blanc… soleil…joli programme. Les plages ici, on un goût de surf. Mais d’abord faut il que les nuages se réveillent et se lève ….
Tofino, situé au cœur de la réserve de la biosphère de l’Unesco de Clayoquot Sound, est un véritable petit bijou de nature… Longues plages sur lesquelles de grosses vagues s’écrasent et attirent surfeurs mais aussi artistes, vieilles forêts aux majestueux et gigantesques arbres, cette petite ville est pleine de charme.
Quelquefois on peut observer les orques qui se baladent au bout de son kayak, mais nous n’aurons pas cette chance la. Ni pour les lions de mer, qui sont partis se prélasser ailleurs. Alors on retourne sur la plage pour une longue marche. Cette fois, les nuages ont laissé place au soleil.
D’UCLUELET À VANCOUVER
Avant de reprendre la route vers le bac pour Vancouver, et après un bon petit déjeuner au soleil face à la mer, rien de tel qu’une dernière ballade. Nous empruntons une partie de la Wild Pacific Trail. Forêt luxuriante avec des vues à couper le souffle du fjord Barkley mais aussi du phare Amphitrite. On croise également des cerfs de virginie, des oiseaux d’un bleu roi, dont je n’ai pas encore pas trouvé le nom.
Sublime cette escapade avant de prendre la route, de passer à nouveau les cols de montagne. Cette fois nous prendrons le bac à Nanaimo. Deux heures plus tard, nous sommes à Vancouver. Ville cosmopolite nichée entre mer et montagne, surnommée « Glass city », en référence à ses nombreux édifices recouverts de vitres, elle est une des plus grandes cités métropolitaines de la côte ouest du Pacifique et la troisième plus grande ville du Canada. Mais là, c’est la claque. Venant d’UCLUELET où règne le calme et la nature, nous retrouvons dans un environnement en mouvement, porté par le flux des conversations et le bourdonnement de la vie. La tête bourdonne, le bruit assomme…
Nous commençons toutefois notre visite de Vancouver par Island Granville, qui recèle un mélange d’objets d’art, d’artisanat. Son marché fait une grande place aux produits locaux. Les fruits embellissent les étalages, mariage du rouge des fraises, des framboises, le bleu des myrtilles… les boulangeries offrent leur plus beaux pains et viennoiseries, les pâtes fraîches et n’oublions pas les poissonniers avec l’étalage des variétés de saumon, le crabe ou les homards. Étrange cette petite pencarte mentionnant que le prix élevé du homard est dû à la demande importante d’exportation. Bref un espace de 3900 mètres carrés, voilà de quoi se faire un magnifique pique nique.
Nous continuons notre visite avec le pont suspendu de Capilano, l’une des attractions les plus populaires de la ville. Entre culture et histoire, pas besoin de choisir, ce qui est proposé ici est un heureux mélange. Apprendre des arbres, tout en passant de passerelles en passerelles à 30m de haut dans une forêt de conifères. La nature au milieu de la ville ! Le Capilano Suspension Bridge, suspendu dans le vide au dessus du capilano canyon, à 137 mètres de haut et 70 de long, date de 1889. Un moment agréable dans la fraîcheur de la forêt, ce que l’on apprécie particulièrement avec les 35° actuel.
Pour ma dernière journée, nous nous baladerons dans le Downtown et sur la Canada’s Place situé dans le port Coal Harbour. Les majestueuses voiles blanche qui surmontent Canada’s Place et identifient le port depuis 1986, s’illuminent tous les soirs et offrent un spectacle magique, sans oublier le balai des hydravions, moyen de locomotion très utilisé.
Nous finirons par Gastown, le quartier historique de la ville, ancien centre-ville, avec la célèbre horloge à vapeur (angle des rues Cambie et Water), ses rues pavées et ses magnifiques immeubles datant de la fin du 19ème et le début du 20ème siècle. Plusieurs bâtiments valent le détour tel : le fuselé Hotel Europe (43 Powell St), Hudson House construit par la Compagnie de la Baie d’Hudson en 1885 (321 Water St), ou encore The Landing un ancien entrepôt construit en 1905 (375 Water St). Byrnes Block à l’intersection de Water et Carrall Streets est un des coins les plus animés du quartier et a abrité des édifices datant de 1886 et 1887 et Gaoler’s Mews, une jolie ruelle pavée et site de la première prison ! (accès au 12 Water St).
Voilà on boucle ce magnifique voyage entre l’Alberta et la Colombie Britannique, avec des images pleins les yeux, des sensations fortes à la rencontre des ours et des orques. Un pays de grands espaces comme on les aime.